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Séries Doctor Who – Last Of The Time Lords / Le dernier seigneur du temps (3.13)

Doctor Who – Last Of The Time Lords / Le dernier seigneur du temps (3.13)

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Un an a passé depuis que Martha s’est enfuie. Elle a depuis parcouru le monde et, est devenue un peu une légende. Elle est la seule qui peut sauver le monde. Sa famille, le doctor et Jack sont toujours aux mains du Master, dans un monde assujetti par lui et les drones.

Dernier épisode de la saison, Last of The Time Lords est un peu l’achèvement, si ce n’est presque l’apogée de ce qui nous aura été offert pendant l’année qui vient de passer. Je fais donc facilement partie des détracteurs et de ceux qui souhaitent avidement le départ de Russel T. Davies, ou tout du moins qu’il ne se consacre qu’à la production et qu’il arrête d’écrire.
Il n’y aura pas grand-chose à tirer de cet épisode, aucune véritable bonne idée n’en est ressortie, et on peut le qualifier de mauvais. Et ce, dès la scène d’entrée. Ce que j’oserais qualifier méchamment de mauvais goût anglais. Le doctor vieillard, avec le Master en train de chanter une mauvaise chanson pop. La famille de Martha est au service du Master, et le doctor vieux, et sénile, je dirais. Pourquoi reste-t-il dans cet état, qui va empirer pour nous offrir une sorte de Dobby, alors qu’il pourrait se régénérer ? Cette question restera sans réponse, car personne ne semble se l’être posé. Jack est attaché par des chaînes, et ne sert à rien. La révélation à la fin nous apprenant qu’il est The Face of Boe est de trop. Russel T. Davies s’amuse au toutéliage, plombant au passage des personnages et des intrigues. Les histoires de voyages spatio-temporels sont mal gérées. Comment le master a-t-il construit la plateforme du Shield en 18 mois ? Les drones se révèlent être les humains partis sur Utopia, d’où the paradox machine. Et ce sont des sadiques. L’explication s’arrêtera là. Les motivations, l’évolution de l’espèce, le véritable pourquoi du comment, ou tout ce que l’on veut, n’est en rien convaincant, d’un simplisme ridicule, réduisant à néant le peu d’intérêt qu’il pouvait encore y avoir. J’aurais, étrangement, rêvé du retour des Daleks. Au moins, cela aurait eu de l’envergure. Là, c’est ridicule et rasoir. Je ne sais vraiment pas comment définir la médiocrité de l’idée.

Mais, cela ne s’arrête pas là. La conclusion de l’histoire est l’achèvement. Martha aura voyagé dans le monde, pour que le monde, justement, se mette à penser au doctor au même moment. Et ce dernier reprend alors son apparence, sa toute-puissance, et en doctor stupide, pardonne le Master. Qu’est-ce qui ne va pas chez Russel T. Davies ? Je n’en sais rien. Le Doctor ne veut pas qu’il meurt, par pure égoïsme finalement, car ils sont les deux seuls Time Lord encore en vie. Lucy va finir par lui tirer dessus, et le Master va refuser de régénérer, ne voulant pas se retrouver prisonnier du doctor, qui pleure sur son cadavre. Une scène déroutante pour une raison difficile à expliquer. Comment après tout ce qu’il a fait subir, peut-il encore verser des larmes ? Je savais notre dixième doctor trop fleur bleue, mais à l’évidence il est en plus d’un égocentrisme à vomir.
Le doctor a fait repartir le monde en arrière d’un an, et seuls ceux sur la plateforme se souviennent de ce qui s’est passé. Oublions les soldats abrutis du Master, tout le monde à l’air de s’en fiche. Il n’y avait finalement que des personnes que l’on connaît. Martha décide alors de rester sur Terre pour s’occuper de sa famille. Et le doctor lui refait le coup du « on va partir à l’aventure». Je rêvais qu’elle lui colle une baffe et l’insulte. Mais, l’adoration des scénaristes pour leur personnage leur en fait oublier ses défauts. Le doctor n’est qu’un égoïste, doublé d’un égocentrisme, venant de faire vivre un enfer à la famille de Martha, mais il s’en préoccupe à peine. Comment peut-on l’aimer après ça ? Cette saison aura été l’apogée, et j’avoue que le 10e doctor est devenu assez irritant et détestable pour moi.

Nous ne savons pas trop si nous allons revoir Martha, sûrement, mais pour combien d’épisodes, et dans quelles circonstances, personne ne le sait, sauf les scénaristes, producteurs, et peut être Freema Agyeman. Martha était pourtant le seul véritable bon atout de cette saison. Mais, l’équipe de Doctor Who, n’ayant pas su convenablement imposer le personnage, s’est fait apparemment bouffer par les fans disant ne pas aimer Martha Jones. Depuis quand les fans savent-ils ce qui est réellement bon pour une série ? L’une des plus grandes faiblesses créatrices est de céder à la pression et Martha parait être la victime du phénomène. En espérant que cela aura au moins un effet positif sur la suite des évènements.

Jack repart rejoindre son équipe de bras cassés, j’ai nommé Torchwood. Les motivations du personnage ayant été exposé, et le retour de sa vraie personnalité faite, on peut espérer une véritable évolution pour Torchwood. Si, la mort d’Owen serait ce qui pourrait arriver de mieux à la série, la mise en avant du vrai Captain Jack Harkness serait déjà un grand pas, et une bouffée d’air frais pour l’une des pires séries que j’ai pu voir.

On peut conclure sur un bilan de saison plus que médiocre. Beaucoup de critiques à faire, beaucoup de mauvaises idées développées, et au final peu de bons épisodes. Doctor Who, avait été un gros coup de cœur. Christopher Eccleston avait redonné vie à une institution, et il sera à jamais, qu’il le veuille ou non, le doctor. Il est l’étape charnière, un symbole à lui tout seul. La saison 2, et son remplacement par David Tennant avait été bien géré. Malgré le développement d’une histoire d’amour bien trop envahissante entre Rose et le doctor dans la saison 2, beaucoup d’histoires avaient de l’envergure, les personnages secondaires étaient réellement exploités, et la série possédait une véritable force, malgré ces moments de niaiseries insupportables.
La saison 3 a finalement continué le procédé de dégradation de la saison 2, mais en accélérant le processus. Le départ de Rose parait avoir complètement déstabilisé des scénaristes qui se retrouvent à devoir intégrer de nouveaux personnages, mais qui ne paraissent plus savoir comment faire. Aucun développement pour Martha et sa famille, alors que le potentiel, de par la diversité de la situation, était plus important. Russel T. Davies avait dit que Martha accompagnait le doctor pour se trouver un petit ami. Le problème est donc bel et bien là. Trop concentré sur des histoires de cœurs futiles, il ne sait plus comment on fait du vrai Doctor Who. Il n’écrit pas une série romantique, mais une série de SF. Quelqu’un devrait lui rappeler, cela ne ferait pas de mal. La plus mauvaise idée de la saison restera l’évolution des Daleks.

Une troisième saison complètement gâchée, à l’exception de deux ou trois vrais bons épisodes par-ci par-là. Il ne reste plus qu’à attendre et voir. Ce genre de choses peut bien arriver, il n’y a plus qu’à espérer que la saison 4 relève le niveau.

En attendant, le prochain épisode sera en décembre, avec le spécial Christmas, introduit, comme l’année dernière dans les 30 secondes de fin de l’épisode. Avec le Titanic. L’idée est assez alléchante, il ne reste plus qu’à voir le résultat.

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