Aller au contenu
The Old Shows - Saisons précédentes Autres Pays Akta Människor Saison 1 : 100% humain (Real Humans)

Akta Människor Saison 1 : 100% humain (Real Humans)

Akta Manniskor - Akta Människor Saison 1 : 100% humain (Real Humans)

Les hubots sont des robots à l’apparence humaine qui ont trouvé leur place dans la vie de tous les jours, ils apportent leur assistance aussi bien aux tâches domestiques qu’administratives. Alors que la famille Engman accueille son premier hubot, un groupe de robots indépendants et reprogrammés est en fuite, attendant le moment pour agir et gagner leur place dans la société.

Série de science-fiction suédoise, Akta Människor  (ou Real Humans) nous entraine dans un monde où la technologie a donné naissance à des robots – les hubots – suffisamment évolués pour réellement remplacer les êtres humains dans certaines tâches.

Tout commence avec un groupe de hubots qui prennent en otage un couple d’humains afin de pouvoir se recharger dans leur maison. Ils sont menés par Leo et Niska. Le premier abandonnera le groupe pour retrouver Mimi, une hubot qui a été kidnappée par un revendeur illégal. Elle finira par arriver dans la famille Engman où elle se chargera des taches ménagères, comme le hubot du grand-père qui fait tout pour lui. Leurs voisins d’en face sont aussi au contact de Hubots, puisque Roger travaille dans une usine où les robots occupent la majorité des postes, et Therese décide de le quitter pour son hubot de compagnie.

Il y a dès lors plusieurs angles d’approche qui nous montrent la place grandissante des hubots dans la société. Certains humains veulent même que cela devienne encore plus important, là où d’autres désirent surtout voir ces machines disparaitre.

Dans son petit univers, Akta Människor semble cependant avant tout être développée pour explorer diverses métaphores, les robots servant de catalyseur ou de substitut. La série se propose donc d’offrir d’une certaine manière un portrait de la société suédoise via la politique, l’économie et la culture. C’est indéniablement séduisant comme approche, mais c’est également un peu beaucoup pour un show aux moyens restreints qui va rapidement montrer ses limites.

Le problème n’est pas à proprement dit handicapant au premier abord, au contraire, la série débute de façon relativement intrigante et accrocheuse. Cela dit, il devient vite apparent que certaines storylines n’auront vraiment pas grand-chose à délivrer et doivent servir à combler un peu grossièrement les épisodes. Lennart, le gentil grand-père, et son vieil ami hubot (ou sa remplaçante) sont sympathiques, mais s’imposent surtout comme des distractions futiles. C’est dommage, car ils sont bien plus attachants qu’une bonne partie des autres protagonistes, en particulier l’ex de Roger, sa meilleure amie et leurs hubots qui sont relativement agaçants.

Tout ceci n’est pas aidé par une gestion assez hasardeuse du timing des différentes intrigues. Toutes, à un moment ou un autre, se mettent à piétiner sévèrement durant plusieurs épisodes (ou à simplement disparaitre). Cela devient irritant quand c’est conjugué avec des cliffhangers qui sont résolus sans panache.

Concrètement, Akta Människor a de l’ambition et des idées, mais son univers se retrouve rapidement enfermé sur lui-même, ce qui est très limitatif. Le tout est noyé dans des coïncidences parfois abusives qui font avancer un ensemble qui boite légèrement à cause d’une rétention d’informations de plus en plus notable au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin.

Heureusement, sa courte durée fait que même les points les plus sombres n’ont pas réellement le temps de devenir ingérables. De plus, à une ou deux exceptions près, le casting est relativement solide et la réalisation tient la route, malgré qu’elle soit un peu trop sobre à l’occasion. Bien entendu, ces compensations n’effacent pas les défauts les plus flagrants, mais aident à rendre l’ensemble suffisamment divertissant pour que l’on arrive au bout des 10 épisodes de cette première saison sans perdre intérêt dans les enjeux les plus notables.

Au final, cette première saison d’Akta Människor mérite surtout qu’on s’y intéresse pour l’originalité de son pitch de départ, même si le potentiel de celui-ci n’est qu’effleuré. Il y a de bonnes choses à retenir, mais ses faiblesses sont par moment un peu trop difficile à ignorer.