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Burn Up (minisérie)

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burn up - Burn Up (minisérie)

Tom O’Connell (Rupert Penry-Jones) voit sa carrière connaître un bon quand il se voit proposer la place de président de la compagnie Arrow Oil. Ce poste vient avec des complications : une Inuit activiste environnementale bouleverse son univers en voulant faire connaître au monde ce qui se passe sur ces terres. Soudainement, son beau-père, l’ancien président, agit bizarrement, tandis que son meilleur ami Mack (Bradley Whitford), lobbyiste de Washington, lui dissimule des faits. Tom se lie alors avec Holly (Neve Campbell), nouvelle VP d’Alternative Energy.

Burn Up est une minisérie en deux parties (chacune faisant dans les 1h30), coproduction anglo-canadienne, ancrée dans notre époque et s’articulant autour d’un sujet fort, constante préoccupation : le réchauffement climatique.

La première partie se déroule à Londres, autour de la vie de Tom O’Connell, et de l’entreprise Arrow. Les pions sont mis en place, comme la situation. On nous fournit les éléments nécessaires pour essayer de comprendre l’intérêt de chacun dans l’affaire. Le pétrole, l’argent, le pouvoir, la planète. Tout se croise et s’entrecroise, chacun se battant pour une cause. Sa cause. Le début est alors long à se mettre en place, et il faut bien une demi-heure pour que l’intrigue décolle un tant soit peu. Le spectateur pourra avoir quelques difficultés à s’immerger dans ce milieu, car, tout du long, la plus grande faiblesse de Burn Up sera de réussir à maintenir notre attention. Le sujet est pourtant extrêmement bien traité, force est de constater que l’on a la sensation d’évoluer dans un milieu réaliste, où ce n’est ni tout blanc, ni tout noir, mais où l’on joue une partie, où les décisions peuvent bouleverser l’économie mondiale, tout en permettant d’aider la planète. Une crise inévitable, mais qui évidemment n’est pas voulu par tout le monde, dans un milieu où il est question d’argent et de pouvoir, de négociations et d’intérêt, avant tout, où la planète n’en devient pour beaucoup qu’un élément au plan secondaire tandis que d’autres se battent pour elle. Chaque partie est représentée, avec plus ou moins de présence, mais aucune n’est mal traitée. Malheureusement, le manque d’homogénéité dans le rythme peut empêcher de se prendre au jeu.

De ce côté-là, la seconde partie réussit bien mieux. Nous partons alors pour le Canada, à Calgary. Ce fait se note, si beaucoup de tournage ont lieu là bas, rare sont les intrigues qui s’y déroulent réellement. Une conférence a lieu pour la ratification d’un nouveau traité Kyoto. C’est là bas que l’action se déroulera. Mack, l’ami de Tom et lobbyiste, prend un peu plus d’ampleur, et surtout, les hommes pour qui ils travaillent, les moyens qu’ils ont à leur disposition, tout cela devient encore plus réel. Si une opposition entre les deux hommes, Tom souffrira beaucoup d’un manque de développement malgré le fait qu’il est au centre de l’action, alors que Mack se révèlera être bien plus complexe. Holly perdra quelque peu de l’intérêt, et son histoire avec Tom affaiblira le personnage. Mais c’est surtout dans cette partie que la politique prend forme, incarné par Philip Crowley (Marc Warren), pour l’Angleterre, et l’où va voir les interactions entre les pays, les négociations faites pour obtenir ce que l’on veut.

Si le scénario possède tous les éléments pour offrir un visionnage de qualité, instructif et divertissant, malgré ces faiblesses, le tout possède une réalisation propre, soignée, mais surtout un visuel plus proche des productions canadiennes qu’anglaises, ce qui permet alors de trancher avec les autres miniséries BBC. Si des plans nous sont familiers (Omar Madha, le réalisateur, a travaillé sur Spooks), Burn Up possède un style un peu plus américain.

Cette minisérie se révèle alors assez plaisante à suivre, bien que le manque de maitrise dans le rythme a parfois tendance à rendre le tout moins attractif. Le sujet est extrêmement bien traité, et offre une vision neutre et réaliste du problème.