Aller au contenu
Séries Autres séries City of Vice : Aux origines de la police londonienne

City of Vice : Aux origines de la police londonienne

  • par
  • 3 min read

banniere english month - City of Vice : Aux origines de la police londonienne

City of Vice - City of Vice : Aux origines de la police londonienne

En 1749, l’écrivain Henry Fielding et son demi-frère John sont magistrats à Londres. Devant l’augmentation constante d’actes criminels, ils vont tout faire pour installer une véritable force de police.

Diffusée en 2008 sur Channel 4, City of Vice est une série qui raconte donc l’histoire de la création de la police londonienne ou, au moins, ses premiers balbutiements. De ce fait, on va suivre les deux hommes qui en sont à l’origine, Henry et John Fielding, et ce, le temps de 5 épisodes.

Tout commence avec une présentation de la dépravation qui a envahi Londres. Narrée par Henry Fielding – joué par Ian McDiarmid –, cette histoire est peu glorieuse et doit trouver un remède qui sera, à peu de chose près, une police. Mais pour ce faire, il faut de l’argent et les hommes de pouvoir entrent alors en jeu. Plus qu’une chasse aux tueurs, voleurs et autres criminels, la série va dès lors s’intéresser à la politique et à la conjoncture sociale qui définissaient cette époque.

D’ailleurs, City of Vice ne va pas tenter de montrer une Angleterre géorgienne sous son plus beau jour, bien au contraire. Les rues débordent de mendiants, de prostitués et de criminels en tout genre, et les décors limités ne font qu’amplifier cela au point que l’on peut se demander qui voudrait mettre le pied dehors.

Tout ceci sert surtout à accompagner la tonalité pessimiste du récit qui n’avait pourtant pas réellement besoin d’assistance de ce côté, car chaque affaire sur laquelle les frères Fielding travaillent possède des thématiques plutôt dures.

La mise en image va bien entendu participer à créer l’atmosphère oppressante et parfois malsaine qui s’accommode à ce type de récit. Malheureusement, techniquement parlant, City of Vice se montre assez pauvre. Cela se caractérise principalement par des décors restreints et une photographie peu inspirée et qui impose à l’image un rendu qui peine à convaincre. Pour ne rien arranger, une navigation entre les différents quartiers de Londres se fait via des transitions utilisant une représentation 3D grossièrement travaillée de la ville.

Pour compenser, dira-t-on, tout repose alors sur les épaules solides des deux acteurs principaux, Ian McDiarmid et Iain Glen, qui parviennent à manier les multiples facettes de leurs personnages avec une fluidité qui fait apparaitre la véritable complexité des frères Fielding. Beaucoup de choses les opposaient, mais ils étaient liés par leur soif de justice qui est largement suffisante pour maintenir la cohésion des intrigues qui, parfois, souffre d’un déroulement trop évident.

City of Vice est une série qui a beaucoup d’ambitions, mais elle n’a pas eu les moyens nécessaires pour les soutenir. Cela dit, le fait que l’histoire soit basée sur la réalité apporte un cachet d’authenticité qui permet de conserver un intérêt pour ce qui est raconté. Malheureusement, cela ne corrigera pas tout ce qui ne fonctionne pas et le plaisir du visionnage ne repose alors que sur le travail des interprètes.