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Downton Abbey Saison 1 : Un héritage et une société régis par des règles strictes

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Avec la saison 1 de Downton Abbey, son créateur anglais Julian Fellowes et la chaine anglaise ITV a mis les petits plats dans les grands pour offrir un period drama de luxe – présenté alors comme le plus cher de télévision britannique.

La série qui s’intéresse à la vie des Crawley et de leurs domestiques à Downton Abbey, demeure anglaise à partir du début des années 1910. Les héritiers du domaine sont morts dans le naufrage du Titanic, plaçant la famille – qui comprend trois filles – dans une position périlleuse.

Après un premier épisode de Downton Abbey nous introduisant aux membres résidants à Downton, cette première saison se tourne vers le conflit social qui nait avec l’arrivée du nouvel héritier, le cousin lointain Matthew Crawley (Dan Stevens), et de sa mère Isobel. Le premier doit alors s’ajuster à un nouveau style de vie, les premières rencontres étant animées par des différences culturelles et sociales notables.

Au cœur des enjeux se trouvent donc bien évidemment le possible mariage de Mary, ainée de la famille, dont le développement de la relation avec Matthew Crawley sera l’un des moteurs de cette saison. Incarnée par Michelle Dockery, Lady Mary est une femme ambitieuse qui se montre souvent froide, mais dissimule une nature plus fragile. Si le couple trouve ses marques et possède ses qualités au sein de ces épisodes, ce sera surtout l’intrigue courte mais mémorable de Mary avec un certain monsieur Pamuk (joué par Theo James) qui s’inscrira dans l’histoire de la série. Il faut dire que, dans ce domaine, le couple phare de Downton Abbey se fait voler la vedette par Anna (Joanne Froggatt) et Mr. Bates (Brendan Coyle) au sein de cette première saison grâce à un développement à la fois subtil et touchant.

Il faudra un peu plus de temps aux deux sœurs de Mary pour trouver leur place et avoir le droit à du matériel intéressant. Seconde de la famille, Edith (Laura Carmichael) est dès le début présentée comme la sœur manquant de charme et destinée à être laissée de côté. Elle prend alors avant tout corps dans sa relation conflictuelle avec Mary. Si les coup bas pointent le bout de leur nez légèrement trop tard, cela offrira à Edith la possibilité de révéler son potentiel en seconde partie de saison.

Loin des préoccupations de ses deux ainées, Sybil (Jessica Brown-Findlay) envoûte par sa spontanéité et son naturel, ne posant aucun obstacle à sa sophistication. Elle incarne les espoirs de la femme dans un monde sur le point de changer et agit avec une innocence contagieuse.

Les trois filles – enfin, surtout deux – pimentent la vie de leurs parents, pouvant bien entendu compter sur leur personnel pour faire tourner la demeure. C’est d’ailleurs downstairs que le plus intéressant se passe souvent, ou en tout cas, là que les entourloupes et les nombreux sous-entendus peuvent s’épanouir sans que l’on ne perde de vue les valeurs qui animent les serviteurs. Le majordome Carson (Jim Carter) et la gouvernante Elsie Hughes (Phyllis Logan) mènent la danse, parfois perturbé par les manipulations du charismatique, mais trouble Thomas (Rob James-Collier) qui n’en ratera pas une. Le penchant du comte pour un personnel qui n’est pas forcément du goût de tous – de Bates avec sa canne au alors chauffeur très engagé Tom Branson (Allen Leech) – dynamise comme il se doit les relations des domestiques.

Il y a un escalier séparant les classes sociales, mais les deux mondes sont inséparables. C’est assurément dans l’affectif qui est développé entre la famille et le personnel que la maison prend encore plus vie, aidée par Violet (Maggie Smith), Comtesse douairière de Grantham, aux répliques entrainantes, et par Mrs Isobel Crawley, au caractère tout aussi affirmée. Deux femmes qui offrent tout de suite une nouvelle dimension à n’importe quelle scène où elles sont présentes.

Sans éviter quelques écueils avec des situations trop prévisibles et quelques dynamiques relationnelles manquant un peu d’ingéniosité, Downton Abbey se montre dès ses premiers instants être un period drama maitrisé dépeignant avec naturel et fraicheur une société sur le point d’être transformé à tout jamais par la guerre. Drame, humour, émotions, tout y est pour rendre Downton Abbey captivante à souhait.

Downton Abbey Saison 1ir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B008B2G3YG - Downton Abbey Saison 1 : Un héritage et une société régis par des règles strictes est disponible en DVD et Blu-ray.