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Endgame (Série complète)

Endgame - Endgame (Série complète)

Après avoir vu sa fiancée se faire assassiner, le champion d’échec Arkady Balagan ne peut plus sortir de son hôtel. Forcé de gagner de l’argent pour pouvoir rester, il va commencer à enquêter sur différents crimes. Il reçoit l’aide des employés de l’hôtel et de quelques amis.

Série qui vient du Canada, Endgame transforme un champion du monde d’échecs en enquêteur amateur. Ce n’est pas le seul twist de l’histoire, car Arkady Balagan est certes un génie qui adore résoudre des puzzles, mais il est aussi agoraphobe et il ne peut pas sortir de l’hôtel Huxley où il séjourne.

Le concept est donc relativement basique, mais possède tout de même une petite pointe d’exotisme. Cela dit, il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que tout repose uniquement sur la personnalité d’Arkady. C’est un génie qui est légèrement excentrique, mais surtout, il n’est pas l’humain le plus chaleureux qui soit. Égoïste et calculateur, il parvient à obtenir ce qu’il veut en bougeant ses pions, comme tout joueur d’échecs ferait, sauf qu’il ne s’agit pas de pièces posées sur un plateau. Il s’est donc entouré de personnes de confiance comme Sam, un admirateur qui rend des services en échange de parties contre le grand maître ; Danni, la barmaid de l’hôtel qui sait où trouver des informations ; Alcina, la femme de ménage qui est toujours de bon conseil ; ou encore Hugo, le chef de la sécurité de l’hôtel, un ancien policier qui ne supporte pas Balagan, mais qui se laisse tout de même entrainer dans ses manigances involontairement ou dans l’espoir d’en tirer crédit.

Tout ce petit monde s’affaire à résoudre des histoires de vols, de meurtres, de disparitions, d’arnaques, etc. – à chaque épisode son mystère. Le plus difficile dans tout ça était de crédibiliser la manière avec laquelle Balagan se retrouvait impliqué. Le challenge va être relevé avec une étonnante facilité. Certes, des fois, c’est un peu poussif, mais les commodités scénaristiques sont rarement pénalisantes. Il faut dire que l’hôtel Huxley de Vancouver est un endroit luxueux où des personnages de tout type s’arrêtent, mettant en contact de multiples univers.

Quoi qu’il en soit, le joueur d’échecs peut être occasionnellement exécrable, mais il sait également être divertissant et cela donne à la série de la légèreté. Endgame a des ambitions, mais les limitations imposées par le concept de base et le budget encouragent les scénaristes à être imaginatifs pour que l’ensemble soit plaisant, à défaut d’être révolutionnaire.

En fait, son plus gros défaut se trouve dans sa storyline feuilletonnante, entretenue par Pippa, la sœur de la fiancée décédée de Balagan. La jeune femme est là pour nous rappeler l’affaire à chaque épisode et pour pousser le champion d’échecs à s’en occuper. Le problème est que cette quête est volontairement inconsistante de façon à pouvoir être étendue le plus longtemps possible. Il est suggéré que si le responsable du meurtre est arrêté, Arkady pourrait probablement commencer à soigner son agoraphobie.

Au final, Endgame aura duré le temps de 13 épisodes. Tous ne sont pas réussis, mais la moyenne est assez bonne pour que l’ensemble soit des plus agréables à suivre si on adhère à l’improbable héros qu’est Arkady Balagan. Dans le genre, la série a le mérite d’être sympathique et inventive, délivrant tout le divertissement promis.

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