Sam Hunter est une espionne au service d’une agence privée de renseignements appelée Byzantium. Après une tentative d’assassinat, elle réalise que sa propre équipe a pu vouloir sa mort. Une fois remise sur pied, la jeune femme réapparaît et est affectée à une nouvelle mission. Mais désormais, alliés et ennemis se confondent et elle ne peut plus faire confiance à personne.
Hunted, création de Frank Spotnitz (Strike Back, The X-Files), est une coproduction entre BBC et Cinémax qui met en scène Melissa George (Alias, The Slap) dans le premier rôle. Elle est alors Sam Hunter, espionne surentraînée qui échappe de justesse à une tentative d’assassinat. De retour pour se venger du collègue qui a voulu sa mort, et dont elle ignore l’identité, elle reçoit une nouvelle mission, devenir la tutrice du petit-fils d’un milliardaire ayant des affaires louches avec le Pakistan.
Cette nouvelle affectation servira ainsi de toile de fond à cette première saison, fournissant à Hunted des scènes d’action crédibles et plaisantes. Elles vont permettre d’entretenir le rythme, mais ne compenseront pas les défauts de cette intrigue aux ramifications qui n’étonne guère et qui est portée par une mise en scène pas toujours inspirée.
En dépit de cela, la présence de l’espionne dans les murs de la résidence du milliardaire lui apportera de nombreuses réponses. Alors qu’elle a comme objectif de collecter des informations compromettantes, elle découvre que celui qui la veut hors d’état de nuire est lié avec les événements de son enfance. Un conflit intérieur évoluera chez elle à mesure que sa mission progressera, c’est à dire lentement au début et plus rapidement quand on approche de la fin. Cela fonctionne plutôt bien, surtout quand des éléments et personnages qui semblaient assez éloignés les uns des autres commencent à interagir et à alimenter une paranoïa ambiante propre aux séries d’espionnage. La mission d’infiltration se fait alors moins présente, et est peut-être un peu plus poussive en compensation, pour que l’attention se recentre sur Sam et sur ceux qui sont après elle.
Les effets de non-dits et les intentions cachées des uns et des autres aident d’ailleurs Hunted dans la construction de son personnage principal et de son intrigue. Mélissa George est convaincante, donnant à Sam une dimension émotionnelle suffisante pour que l’on veuille savoir ce qui lui est arrivé. Certains protagonistes secondaires peinent par contre à prendre de la consistance, mais on peut compter sur la présence d’Adewale Akinnuoye-Agbaje qui en impose dans le rôle d’un des collègues de Byzantium, malgré un temps d’antenne assez réduit.
Au final, il est dommage que le retournement final soit prévisible et n’apporte plus grand-chose à l’histoire si ce n’est une conclusion à l’intrigue en général. Malgré cela, l’interprétation et l’implication de Melissa George dans cette quête aux contours paranoïaques donnent de la valeur à cette première saison de Hunted.