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Luther : le tueur au masque de polichinelle (2.01 & 2.02)

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Luther 201 - Luther : le tueur au masque de polichinelle (2.01 & 2.02)

Du temps a passé suite aux tragiques évènements qui ont conduit à la mort de Zoé. Luther est sur le point de reprendre son travail et sort Ripley de son poste en uniforme dont il a hérité après l’avoir aidé. Alice est enfermée dans un hôpital psychiatrique, où le détective lui rend visite alors qu’il se retrouve sur une nouvelle enquête : arrêter un tueur qui porte un masque de polichinelle.

Après une première saison pleine de violences et d’incohérences, Luther revient pour une seconde saison de 4 épisodes. Initialement prévus pour être 2 spéciaux, nous héritons en fait de deux histoires, chacune composée de 2 épisodes, d’où le traitement par storyline (même si la secondaire devrait se poursuivre dans la suite de la saison).

Quoi qu’il en soit, Luther s’est légèrement assagi ou, en tout cas, il reste plus maitre de lui-même, mais toujours aussi imposant grâce à la carrure et au jeu d’Idris Elba. Cette fois-ci, il ne travaille plus pour la superintendante Teller (ce qui est très bien ainsi), mais retrouve par contre le DS Ripley. Pour compléter les représentants des forces de l’ordre, Luther côtoie dans ses enquêtes le Superintendent Martin Schenk, ainsi que la DS Erin Gray.

Le policier se retrouve donc à devoir poursuivre un tueur qui se dissimule derrière un masque de polichinelle et qui s’en prend de façon plus ou moins aléatoire à de jeunes femmes. Une mise en scène théâtrale vient entourer cette enquête qui souffre d’un certain manque d’originalité et d’une grosse prévisibilité. Malheureusement, quand quelques risques sont pris, on ne peut pas dire que cela se révèle concluant, la seconde partie ne parvenant pas du tout à créer un moment d’angoisse malgré les différents enjeux.

Peut-être est-ce à mettre sur le dos de l’autre affaire qui occupe Luther, qui doit aider la fille d’une connaissance qui le juge responsable de la route qu’a empruntée son enfant. Quelques mauvaises excuses supplémentaires permettent l’implication de Mark North, le futur époux de Zoe qui a développé des liens avec l’homme qu’il tendait à mépriser avant. Quoi qu’il en soit, Luther cherche à nous entrainer dans un monde porno dirigé par une sorte de mafia au-dessus des lois à la crédibilité plus que discutable.

L’illogisme qui animait Luther dans sa première saison n’a clairement pas disparu, et se réinstalle solidement dans le second épisode. Ce n’est pas une surprise en soi, cela fait totalement partie du show qui parvient avant tout à intéresser grâce à son ambiance qui sait être pesante et à son casting déterminé à nous faire avaler n’importe quelle idée scénaristique. Là-dessus, malgré son peu de présence, Ruth Wilson en Alice Morgan est encore une fois excellente. Elle en vient à nous faire regretter qu’elle ne soit pas plus exploitée, car elle instaure un véritable sentiment d’incertitude qui servirait parfaitement la série.

En attendant, cette première intrigue de Luther s’était offert un début peut-être caricatural, mais pas dénué d’intérêt. Malheureusement, le second épisode ne capitalisera que trop peu sur ce qui fut installé et ne parviendra pas à véritablement faire monter la pression.

Cette critique fut publiée une première fois le 23 juin 2011.

Aller plus loin …

– Se procurer Luther (Saisons 1 & 2) en DVD – disponible dès le 23 mai.
– Voir le générique de Luther
Spotted : Ruth Wilson.
– Lire Luther : un policier contre ses démons (saison 1).
– Lire Luther : Jeu de rôle meurtrier (2.03 & 2.04).