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Marchlands : maison hantée et crise familiale (série complète)

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En 1968 à Marchlands, Ruth et Paul ont perdu leur fille, Alice. En 1987, les Maynard vivent dans cette même maison et doivent faire face à des soucis avec leur fille, Amy, qui devient obsédée par son amie Alice qu’elle dit être un fantôme. En 2010, Mark et Nisha s’installent à Marchlands et quand leur bébé vient au monde, il la nomme Alice. C’est là que les problèmes commencent pour eux.

Avant d’être une mini-série anglaise en cinq parties sur ITV, Marchlands a été un pilote sur la chaine américaine FOX et portait le nom de The Oaks. Un petit bout d’histoire important, car il s’agit de la toute première coproduction entre ITV et la Twentieth Century Fox.

Marchlands est le nom d’une demeure dans le Yorkshire dans laquelle vécurent trois familles que l’on va suivre. Le concept étant de naviguer entre trois périodes temporelles (1968, 1987, et 2010) liées par un élément qui est le fantôme d’Alice Bowen.

En 1968, Alice est retrouvée morte noyée dans la rivière. Un décès qui va endommager les relations de la famille. Ses parents, Ruth (Jodie Whittaker) et Paul (Jamie Thomas King), n’arrivent plus vraiment à communiquer et ils vivent chez les parents de Paul (Denis Lawson et Tessa Peake-Jones) qui imposent une pression de plus en plus importante sur leur couple. Ruth est rongée par les détails improbables de la mort de sa fille, alors que Paul ne parvient plus à regarder sa femme en face, anéanti par son impuissance.

En 1987, la famille Maynard vit joyeusement à Marchlands, mais la jeune Amy (Sydney Wade) va se mettre à parler avec Alice et ses parents, Helen (Alex Kingston) et Eddie (Dean Andrews), ne la croyant pas, vont chercher à trouver des réponses dans la médecine. Au fur et à mesure, Eddie commence à recomposer l’histoire d’Alice, mais Helen s’enferme dans ses idées, refusant d’accepter la vérité et provoquant la dissension dans la famille.

En 2010, Mark (Elliot Cowan) et Nisha (Shelley Conn) sont bientôt parents et s’installent à Marchlands où ils comptent élever leur enfant. Ruth est alors engagée pour aider Nisha après qu’elle ait eu un accident dans la maison. Petit à petit, des évènements étranges vont se produire et Nisha croit devenir folle tandis que Mark s’éloigne, perturbé par le passé et ses problèmes professionnels.

Trois familles donc, pour lesquelles Alice servira de catalyseur, générant de sa main invisible une pression qui va créer des conflits en remuant les secrets de chacun.

Marchlands n’est dès lors pas une simple histoire de fantôme qui fait peur, bien au contraire, étant donné qu’il s’agit de drames familiaux qui ont pour but de déterrer les secrets qui menèrent à la mort d’Alice. Cela ne sera pas vraiment clair au début, en particulier à cause de la construction de la série, cette alternance continue entre les périodes temporelles ne va pas faciliter l’installation des intrigues – celles-ci étant principalement orientées autour de problèmes de couples.

L’aspect fantastique sera tardivement accepté par la majorité des personnages et, de toute façon, ils ne se rendent pas tout de suite compte qu’il se passe quelque chose. Ceci pose d’ailleurs quelques soucis pour vraiment entrer dans l’histoire et s’intéresser aux protagonistes. Parmi eux, Eddie Maynard est probablement celui qui aidera le plus à l’immersion dans le show, car il est comme le spectateur, à la recherche des réponses, et il va mener son enquête pour rendre l’ensemble plus cohérent.

Au final, Marchlands se révèlera surtout comme étant une étude des relations familiales, montrant trois générations différentes gérer des problèmes de couples en crise, et ce, en tenant compte des challenges imposés par la société dans laquelle ils évoluent. Dans tout ça, Alice apparait vraiment comme un point de départ qui ne sera d’ailleurs pas exploité de manière optimum d’un bout à l’autre, tout particulièrement du côté de Mark et Nisha.

Mais si Marchlands, malgré le fait que son histoire ne sera pas la plus captivante qui soit, parvient à ne pas ennuyer, c’est grâce à sa construction risquée. On passe effectivement d’une ligne temporelle à une autre de façon assez rapide par moment, surtout dans les premiers épisodes. Ainsi, un rythme est maintenu à une cadence suffisante pour compenser la tardive mise en avant des enjeux. Du point de vue technique, c’est un beau travail, car même visuellement parlant les différentes périodes sont très similaires et la bande-son n’est pas utilisée pour faciliter cela, on reconnaît immédiatement où et quand on se trouve.

Marchlands ne se révèlera pas aussi passionnante qu’on aurait pu l’attendre, au contraire, mais en jouant avant tout sur la partie humaine, et non sur le fantastique ou le suspense, cette mini-série arrive à fournir une histoire qui se laisse suivre aisément, aidée par la distribution et la réalisation maîtrisée.

Marchlands a été adaptée en France par TF1 sous la forme d’une série appelée Le Secret d’Élise.