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Monroe : série médicale anecdotique (saison 1)

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Monroe saison 1 - Monroe : série médicale anecdotique (saison 1)

Le Dr. Monroe est un brillant neurochirurgien, mais si sa vie professionnelle lui apporte toute la satisfaction possible, sa vie privée va commencer à partir en lambeaux quand, après avoir déposé leur fils à l’université, sa femme lui annonce qu’elle le quitte.

Composée de 6 épisodes, cette première saison de Monroe – créée par Peter Bowker – nous entraine donc dans la vie d’un neurochirurgien de talent interprété par James Nesbitt. Celui-ci est aussi méticuleux qu’on peut l’attendre d’une personne pratiquant son métier et se révèle également extrêmement humain envers ses patients, contrairement à sa collègue, la cardiologue Jenny Bremner, qui est aussi distante que possible avec ceux qu’elle opère, et ceux qui l’approchent.

Les deux personnages sont opposés et on aurait pu croire que cet état de fait allait changer au fur et à mesure que la saison avançait. Étonnement, ça ne sera pas vraiment le cas, car même si Dr. Bremner finira par sortir légèrement la tête de sa coquille, les deux chirurgiens traversent le temps en se satisfaisant de leurs positions. L’arrogance étant presque une qualification préalable dans leur métier, qui oserait les remettre en question ? Peut-être Lawrence Shepherd, l’anesthésiste qui se trouve au milieu, victime des moqueries de l’un, et amant de l’autre. Cependant, Shepherd ne parait pas être assez solidement bâti pour surmonter les obstacles.

En tout cas, le trio va alimenter les routines du show et tenter d’imposer des enjeux. Ce sera sans grand succès, car les scénarii répétitifs, et finalement peu ambitieux, n’auront que peu de place pour être exploités au cœur de cet univers étouffant que propose la série. Visuellement et musicalement, Monroe est saturée. Certains des épisodes ressemblent à des clips de plus d’une demi-heure, entrecoupés de saynètes qui sont là pour entretenir un semblant de forme narrative.

Si au départ, cette surstylisation rebute légèrement, on aurait pu croire qu’elle allait être diminuée pour laisser de l’espace aux développements de personnages, mais ça ne sera pas le cas. Cela devient alors relativement ennuyeux et agaçant. Il faudra attendre le dernier tiers de la saison pour que ça se calme suffisamment afin que certains protagonistes secondaires obtiennent le temps nécessaire pour s’imposer – ce qui ne sera tout de même pas suffisant.

Avec de tels choix artistiques, seulement deux storylines parviendront donc à être développées. La première est la relation compliquée entre Bremner et Shepherd, et la seconde est la séparation entre Monroe et sa femme. Aucune des deux n’arrivera par contre à être réellement intéressante.

Cette première saison de Monroe avait de quoi séduire, entre un scénariste qui a déjà positivement surpris par le passé et un casting d’acteurs établis, le ratage ne semblait pas possible. Mais voilà, les personnages ne réussiront pas à prendre de l’épaisseur, les cas médicaux n’intéressent pas, et l’esthétique imposé à l’ensemble noie le tout dans une forme qui limite plus qu’autre chose. Au final, c’est décevant, ennuyeux, et on pourrait dire qu’au mieux, c’est anecdotique.

La saison 1 de Monroe est diffusée les jeudi 21 et 28 février sur Arte.