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Moving Wallpaper – Saison 2

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moving wallpaper - Moving Wallpaper – Saison 2

Après l’annulation d’Echo Beach, le producteur Jonathan Pope et son équipe créatrice essaient de donner naissance à un nouveau projet, appelé Renaissance.

Au point de départ, Moving Wallpaper nous racontait comment le producteur égomaniaque Jonathan Pope (Ben Miller) se retrouvait sur le soap Echo Beach – avec la volonté de trouver un autre travail, mais sans succès. 13 épisodes plus tard, l’équipe attend le verdict de la chaine quant à la survie de la série.

Echo Beach a été annulé (« It was shit and nobody watched it »), mais une clause dans le contrat de Jonathan va permettre aux scénaristes, et sur un plan plus large, à l’équipe technique, de conserver un peu plus longtemps leur emploi, en donnant le jour à un one-off drama. Soit, un programme, qui, s’il fonctionne peut éventuellement déboucher sur une série (c’est ainsi un one-off pilot). Nancy, ne tenant aucunement à continuer à travailler avec Jonathan, lui laisse 30 secondes pour vendre une nouvelle idée, ou alors adios. Pope n’a qu’un scénario sous la main, celui d’un scénariste anonyme qui vient juste de faire une crise cardiaque à ses pieds ! Le voilà donc parti pour donner vie à des zombies, et, en prime, avec dans les premiers rôles Alan Dale et Kelly Brook.

L’intérêt de Moving Wallpaper a toujours résidé dans son concept, seulement après une saison, nous avions eu aussi la preuve de ses limites. Durant les 13 premiers épisodes, nous avions eu le droit à des histoires totalement délirantes, autant qu’à d’autres, assez ennuyeuses. Et malgré quelques bonnes idées, cela ne rendait aucunement le visionnage d’Echo Beach plus tolérable.

La force de la série se trouve là, dans le fait que l’on verra le produit fini, sur lequel aura travaillé Jonathan, notre équipe de scénaristes, les techniciens et acteurs. Pendant les 6 épisodes qui composent cette seconde saison – et dernière, vu les très mauvais chiffres d’audiences -, nous serons passés par différentes étapes, de la création du pitch de base, aux effets spéciaux, de la pseudo-grève des scénaristes à la diffusion du premier teaser, le tout partant régulièrement en vrille. On ne retrouve pas tout le panache de la saison 1 (il faut dire que le travail sur un soap offrait plus de potentiel sur ce plan-là), mais la réduction d’épisodes aura sans doute permis à cette saison d’être qualitativement plus équilibré. On récupère malheureusement les mêmes défauts, et aussi, heureusement, les mêmes qualités.

Jonathan Pope est la vedette. Il est capable de réparties de très mauvais goût, et ce n’est pas toujours dans ces moments-là qu’il brille le plus. Pourtant, dans cette ambiance, avec son incroyable égocentrisme et sa capacité à s’humilier sans vraiment le ressentir, il est aussi une source de rires, et quand les scénaristes du programme se lâchent, ils donnent le jour à des perles. Le meilleur étant bien entendu lorsque les situations virent au n’importe quoi, tout en restant ancré dans la réalité du métier.

La surexposition de Jonathan se fait malheureusement au détriment des scénaristes, qui sont finalement rôdés, tellement qu’ils ne réagissent plus trop aux excentricités de leur patron, malgré tout encore bien capable de les embobiner. Ils sont toujours présents, mais ne sont plus autant développés qu’avant. Ce qui n’empêchera aucunement la véritable équipe de scénaristes de se servir d’eux, ou de n’importe quel personnage par ailleurs, pour offrir une vision plus acide de la profession, sans aucunement porter un jugement de valeur. C’est tellement bien intégré dans le concept qu’on pourrait même passer à côté de ce qui se cache derrière l’humour, fait avec pas mal de subtilité pour une série qui en manque parfois.

La seconde saison de Moving Wallpaper se révèle être assez similaire à la première (d’excellents moments, d’autres justes sympathiques et un lot de blagues qui tombent à plat), mais réussi à maintenir une constance qualitative durant tous les épisodes, ce qui est en soit une progression, et offre ainsi un visionnage plus agréable.