Aller au contenu
Autres Articles Déjà Oubliée ? No Heroics emmenait les super-héros au pub, mais pas plus loin

No Heroics emmenait les super-héros au pub, mais pas plus loin

  • par
  • 3 min read

No Heroics - No Heroics emmenait les super-héros au pub, mais pas plus loin

De quoi ça parlait ? Dans une ville où tous les super-héros se baladent en costume dans la rue, la concurrence est dure, et rien ne vaut une petite soirée au pub entre « capes » pour déprimer autour d’une bière.

No Heroics est une série anglaise qui fut diffusée sur ITV2 entre septembre et octobre 2008. Elle se compose de 6 épisodes qui sont inédits en France.

Surfant sur la vague montante des super-héros, ITV2 lança avec No Heroics sa toute première comédie dont l’idée de départ nous entraine donc dans un monde où on trouvait des personnes en costumes dotées de super-pouvoirs.  Il y a bien entendu un twist qui est intéressant, voire même assez audacieux, bien que sa mise en images ne le fut malheureusement pas autant.

On nous introduit à un petit groupe d’amis super-héros : The Hotness, Electroclash, Timebomb et She-Force. Ils sont tous les quatre dotés d’une personnalité affirmée et leurs différentes intrigues sont construites autour, mais pas uniquement, car la série va aussi tourner autour de son concept pour tenter de bien jouer avec. Chaque épisode est à peu près composé de la même manière. On commence à The Fortress, un pub pour les héros où il est interdit d’utiliser ses pouvoirs et d’être vêtu de son costume. Ensuite, le groupe se divise et nous entraine dans des situations tragicomiques, avant que l’on ne revienne conclure au bar (si on l’a quitté).

C’est un peu redondant, surtout qu’il est rare d’avoir deux bonnes histoires dans le même épisode. Il y a toujours l’une des intrigues qui est dénuée d’intérêt, tandis que l’autre procure en général l’humour et exploite les ironies qui peuplent la vie d’un super-héros. Il faut donc se faire une raison, à chaque fois, on a le droit qu’à un demi-épisode de qualité, ce qui n’est peut-être pas si mal au final.

Malgré ce déséquilibre handicapant, on peut féliciter l’effort d’imagination à l’origine du concept de la série. Ramener le rôle de cette figure héroïque à un travail proche du fonctionnariat et construire autour un univers cohérent fait de compétition, de fan-clubs, de Némésis et de législation, c’est la grande réussite du show que les amateurs de comic books peuvent apprécier.

De plus, l’humour satirique employé permet d’éviter les pièges les plus évidents dans le registre, même s’il ne parvient pas à être assez soutenu pour corriger la faiblesse de l’écriture de certaines histoires.

Mérite-t-elle d’être oubliée ? Globalement, No Heroics est indéniablement plus que perfectible, mais elle possédait justement un potentiel qui n’attendait qu’à être convenablement exploité. C’est un divertissement correct qui parle clairement au public familier avec l’univers des super-héros. Si une suite avait été donnée à cette courte saison, il est probable que la série aurait gagné ses lettres de noblesse et qu’elle mériterait que l’on se souvienne d’elle. Ce n’est donc pas le cas, ce qui ne l’empêche pas de rester une sympathique curiosité dont le concept pourrait très bien être repris et étendu sérieusement à la télévision.