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Outnumbered – Series 1 & 2

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outnumbered 500 - Outnumbered - Series 1 & 2

Pete et Sue sont les parents de trois enfants de 5 à 11 ans. Ces derniers peuvent se montrer plus qu’incontrôlables, ce qui n’aide pas à gérer les problèmes d’argent, le grand-père qui devient sénile et les autres soucis du quotidien.

A l’occasion de la prochaine diffusion sur BBC One de la troisième series d’Outnumbered, je me suis dit qu’il était temps de faire un retour sur cette comédie familiale britannique à succès qui se compose de deux saisons et d’un special Noël – pour un total de 14 épisodes.

Scénarisée par Guy Jenkin et Andy Hamilton, Outnumbered est réputée pour sa construction semi-improvisée qui laisse beaucoup de liberté aux enfants de Sue (Claire Skinner) et Pete (Hugh Dennis) – joués par Tyger Drew-Honey, Daniel Roche, Ramona Marquez.

On parle donc d’une famille moyenne qui tente de survivre un jour à la fois et, avec le petit Ben, cela peut se comprendre au sens propre. Ce dernier est victime d’une imagination sans limites qui alimente ses incessants mensonges qui ont tendance à placer Pete dans des situations assez désagréables. Si on ajoute sa faculté à casser les choses les plus improbables et à jouer à l’apprenti scientifique, il y a déjà de quoi s’occuper. Mais il n’est pas seul, Karen, la plus jeune, a déjà un fort caractère et pose sans cesse des questions dont les réponses ne sont pas toujours évidentes à trouver pour ses parents, surtout que la petite blonde a la manie d’apparaitre silencieusement où on ne l’attend pas et entend de ce fait ce que ses parents voudraient bien garder pour eux. Elle ne comprend pas forcément, mais ça ne l’empêche pas de répéter tout ce qui ne doit pas l’être. Avec l’ainé, Jake, la communication est plus facile, mais il vieillit rapidement et son entrée dans l’adolescence apporte un genre nouveau de défis.

Si Claire Skinner et Hugh Dennis se font éclipser par leurs trois jeunes partenaires à l’écran, ils ne sont pas pour autant sous-exploités, car ce sont eux qui tiennent les rênes de la série. Sue et Pete sont des gens normaux, ils essaient de faire du mieux qu’ils peuvent, mais leurs premiers instincts ne sont pas forcément les meilleurs. Ajoutons qu’ils sont loin d’être parfaits et leurs défauts offrent de bons déclencheurs comiques.

Sue, par exemple, se montre parfois (souvent même) mesquine et médisante, ce qui apporte une dose de confusion chez sa fille qui tend à s’opposer à elle et à lui faire des reproches sur son hypocrisie. Pete est un professeur d’histoire dans un collège difficile qu’il a rejoint en début de carrière pensant pouvoir changer les choses. Aujourd’hui, il est réaliste et ses choix professionnels expliquent facilement son cynisme et le fait que les pires inventions de ses enfants ne le surprennent plus réellement.

Voir Sue et Pete tenter de se sortir de leurs propres mensonges tout en essayant de justifier à leurs enfants pourquoi ils ne doivent pas faire pareil, c’est le pain quotidien de la série, enfin, surtout dans la première saison qui fut diffusée durant plusieurs jours consécutifs (ou presque à cause du week-end) et qui en tenait compte. La saison 2 change cela, thématisant chaque épisode, ce qui permet d’explorer d’autres challenges.

Les deux saisons possèdent des personnages récurrents comme Frank, le père de Sue qui devient sénile, la tante Angela, Barbara la voisine aux enfants parfaits, les patrons invisibles de Sue, ou Jen, l’amie qui est toujours en retard et qui ne cesse pas de parler de ses problèmes. Tous trouvent leur place dans le chaos ambiant qui peut parfois se montrer assez frustrant, pour le spectateur comme pour les protagonistes, même si, à force, Pete et Sue semblent avoir appris à être détachés.

Outnumbered a la réputation d’offrir une représentation réalisme de la parentalité. Ne possédant pas d’expérience de ce côté-là, je ne peux qu’espérer que cela soit exagérer. Quoi qu’il en soit, la série délivre une bonne dose d’humour qui réside autant dans les dialogues que dans les situations, même si ces dernières sont souvent les plus basiques possible. Elle sait également être touchante et occasionnellement irritante, tout comme elle parvient à être attachante pour peu que l’on soit sensible à son style et à ses personnages.