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South Riding (Série Complète)

South Riding - South Riding (Série Complète)

South Riding, Yorshire, années 1930. Sarah Burton postule pour devenir maitresse d’école dans cette ville rurale après avoir exercé à Londres. Pleine de rêves et d’ambitions pour les jeunes filles, elle va être confrontée aux difficultés économiques de la région et à des valeurs différentes des siennes.

BBC dépoussière South Riding, roman de Winifred Holtby, avec Andrew Davies au scénario de cette adaptation en 3 épisodes donnant vie à la région et  à ses habitants confrontés à la dure loi économique.

La découverte de la fictionnelle South Riding se fait d’abord par les yeux de Sarah Burton (Anna Maxwell Martin), jeune femme qui souhaite devenir maitresse d’école et diriger ses élèves vers un avenir plus radieux. Toute de rouge vêtue pour exprimer un enthousiasme et une envie de changement, elle parvient à convaincre pratiquement tout le monde qu’elle est faite pour ce travail.

L’enthousiasme de Sarah ne pourra bien entendu pas rester complètement intact, car South Riding traverse une période difficile, où la pauvreté est bien présente et les difficultés économiques sont loin d’avoir disparu. Le conseil tente de faire du mieux qu’il peut, mais entre d’anciennes valeurs et la nécessité de s’orienter vers la modernité (dilemme de toute époque) qui laissent la place au corrompu pour s’installer, tout ne se passe pas très bien pour tout le monde.

C’est rapidement une esquisse sociale qui se peint, car l’histoire va clairement au-delà des rêves, ambitions et amours de Sarah, elle met en scène bien des personnages devant traverser leurs propres épreuves. Malheureusement, cet éventail de possibilités ne parait clairement qu’être tracé, mais rarement approfondi, à l’exception de l’histoire personnelle de Robert Carne (David Morrissey). Premier obstacle de Sarah, un mariage compliqué et une situation financière qui prend une tournure peu réjouissante le placent à la fois en homme irritant et attirant. Malgré un rapprochement peu évident et inévitable entre les deux protagonistes, c’est dans ses interactions avec sa fille Midge (Katherine McGolpin) que Robert parvient réellement à se montrer touchant.

La famille est alors ce qui parvient le plus à s’exprimer au sein de ces trois épisodes. Dans la misère, la vie des Holly prend réellement corps, porté au départ par Lydia (Charlie Clark), leur fille ainée, puis soutenue ensuite par son père (Shaun Dooley), donnant alors à leur tour naissance à des scènes possédant une sensibilité qui manque singulièrement aux déboires économiques touchant la région – un aspect de la série très caricatural et qui ne convainc aucunement.

D’ailleurs, pris dans des rouages narratifs trop classiques, certains personnages ne parviendront à s’exprimer que grâce à leur interprète – Penelope Wilton et Douglas Henshall en tête – qui  leur donne alors une dimension qui est clairement absente sur le papier.

Sans être pour autant dépourvue de surprises, la série va avoir des difficultés à trouver un souffle d’originalité pour animer toutes les figures qu’elle met en scène. Flirtant quasi continuellement entre légèreté et drame, South Riding parvient sans tomber ni trop dans l’un, ni trop dans l’autre, à être agréable à visionner.