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Terry Pratchett’s The Colour of Magic

the colour of magic - Terry Pratchett's The Colour of Magic

Plongez dans l’aventure avec Rincewind, sorcier raté, venant de se faire renvoyer de l’université et de perdre son statut, et Twoflower, touriste en quête de découverte, entrainant dans son sillage catastrophe et action.

Après la déception que fut Hogfather, je comptais sur The Colour of Magic pour remonter la barre de ces adaptations des romans du Disque Monde. Cette fois, c’est deux livres qui sont mis en image, à savoir La huitième couleur et Le Huitième Sortilège, chacun servant à donner le jour à une partie de ce Colour of Magic. Il s’agit d’ailleurs des deux premiers livres des Annales du Disque-Monde.

Mais passons sur l’historique littéraire pour nous pencher sur ce qui nous intéresse réellement : l’adaptation. Celle-ci possède une entrée en matière un peu longuette, nous introduisant avec un certain manque d’entrain aux personnages clés de cette aventure. David Jason, présent dans Hogfather, endosse ici le costume de Rincewind, mage raté qui se retrouve au cœur de l’intrigue. Ce dernier s’est fait virer de l’université d’Ankh-Morpork pour son incapacité à retenir un seul sortilège basique. Il y a une raison valable à cela : dans sa caboche, un des sorts du puissant grimoire Octavo s’y est abrité, et les autres sorts refusent de cohabiter avec lui !

Enfin, Rincewind va être chargé de veiller sur Twoflowers, premier touriste du Disque-monde, bourré d’argent, et accompagné de son Bagage, qui le suit fidèlement et assure la protection de son maitre.

Sans danger, pas d’histoires complètes, car si nos deux amis vont vivre de folles aventures, pour donner un peu plus de substance à une intrigue fort basique, l’ambitieux Trymon (Tim Curry) va venir pimenter le récit, en particulier grâce à sa capacité à éliminer ce qui se trouve sur sa route. La menace d’une étoile rouge détruisant le monde se rajoute par-dessus le cirque en place.

Sûrement, car il s’agit des deux premiers romans, The Colour of Magic permet une immersion plus forte dans l’univers qu’il met en place, à cause de son côté très road-trip pour nous faire réellement découvrir la géographie du coin. Ainsi, selon un procédé narratif très simple, Twoflowers est l’incarnation même du spectateur, explorateur en herbe, ne connaissant ni us ni coutumes, mais qui apprend en même temps que nous. Bien entendu, ce charmant homme, incarné à la perfection par Sean Astin, a une personnalité bien définie, très joviale et  contagieuse, qui facilite alors l’attachement avec le personnage. Grâce à cela, l’humour va être assez efficace, trouvant dans le duo Twoflowers/Rincewind un bon moyen de s’exprimer. Avec eux tout du long, le Bagage de notre touriste, qui le suit partout, idée pleine de potentiel, qui aurait pu vite virer au désastre. Cela ne se passera pas, et Bagage, sans un mot, réussira à devenir un personnage à part entière, trouvant multiples occasions pour être utile et servir l’intrigue.

C’est donc sans trop de difficulté que The Colour of Magic se révèle supérieure à Hogfather. Avec une histoire peut-être plus banale, cette adaptation possède une énergie que sa prédécesseure n’avait pas, une certaine fraicheur et un entrain qui lui permet même dans les moments de creux de conserver un peu de magie. Ce qui n’est pas du luxe, car certains effets spéciaux laissent franchement à désirer, et il est préférable d’être pris dans l’histoire pour réussir à passer outre les limites budgétaires qui se font ressentir.

Enfin, pour faire simple, Terry Pratchett’s The Colour of Magic joue plus sur l’aspect fantasy aventure, ce qui lui réussit bien et lui permet, malgré ses défauts, de se révéler être véritablement sympathique.

Avec : David Jason, Sean Astin, Tim Curry, Christopher Lee, Jeremy Irons, David Bradley, Laura Haddock, James Cosmo, Nicolas Tennant, Karen David, Liz May Brice, Richard Da Costa, Roger Ashton-Griffiths, Miles Richardson, James Perry, Stephen Marcus.