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The Bleak Old Shop of Stuff : Dickens pour rire (Saison 1)

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The Bleak Old Shop of Stuff - The Bleak Old Shop of Stuff : Dickens pour rire (Saison 1)

Jedrington Secret-Past et sa famille sont victimes des terribles manigances de Harmswell Grimstone, un homme d’affaires diabolique. Le succès et l’argent entraineront alors la ruine de la famille Secret-Past avant de faire le bonheur de Grimstone.

Comédie diffusée sur BBC Two, The Bleak Old Shop of Stuff se propose de parodier l’univers de Charles Dickens. Cette année, la chaine publique britannique célèbre le bicentenaire de l’auteur et voulait donc clairement ne rater aucune opportunité.

L’histoire se centre sur Jedrington Secret-Past, sa femme Conceptiva et leurs enfants Victor et Victoria. Entre un épisode de Noël et une saison en 3 parties, la famille Secret-Past traverse des aventures à la Dickens, puisque Mark Evans, le scénariste, s’inspire des principales œuvres de l’auteur pour les tourner à la dérision. Enfin, il n’est pas toujours évident de déterminer quel type d’humour il a voulu réellement exploiter. Certes, la parodie est souvent explicite, mais beaucoup d’éléments sont simplement là pour être référentiels et ne sont pas plus que cités ou rapidement aperçus. Pour compenser, on nous offre une pointe d’absurde et de surjeux avec des acteurs qui ne semblent pas continuellement confortables avec le matériel qu’on leur donne, car il est clair que savoir si cela doit être marrant ou non n’a pas dû être facile à chaque fois pour eux.

Donc, au lieu d’utiliser le matériel original pour créer une œuvre qui prend à contre-courant l’univers de Dickens, Evans a plus composé une histoire avec divers éléments tirés entre autres de Great Expectations, David Copperfield, Oliver Twist ou encore A Christmas Carol et a tenté d’ajouter un second degré. Le résultat est des plus irréguliers, étant donné que sur l’ensemble, The Bleak Old Shop of Stuff possède quelques perles d’humour, mais elles se noient au milieu de la monotonie ambiante.

La famille Secret-Past aurait probablement mérité de ne vivre que leurs aventures de Noël, car même si ce Christmas Special servant d’introduction passe régulièrement à côté de sa cible, il se montre plus efficace que la série régulière à tous les niveaux. Cette dernière se compose de 3 épisodes ne racontant qu’une histoire qui tire en longueur, se répète beaucoup et sous-emploie ses principaux atouts comiques.

De manière générale, The Bleak Old Shop of Stuff ne vaut alors vraiment que pour sa distribution qui est pourtant inégalement exploitée. Katherine Parkinson ne délivre pas sa meilleure performance, mais elle finira par obtenir de quoi s’imposer – malheureusement trop tardivement. Robert Webb a la chance d’avoir un personnage plus consistant, mais souffrira également de dialogues souvent trop faibles dont il ne parviendra pas à tirer grand-chose. Finlay Christie et Ambra Lily Keegan sont mieux lotis, car les deux enfants font mouches à tous les coups, bien qu’ils soient dramatiquement sous-exploités. À côté, on trouvera plusieurs acteurs récurrents dont certains sortent vraiment du lot comme Stephen Fry, David Mitchell et Johnny Vegas.

Au final, The Bleak Old Shop of Stuff est une comédie qui ne fait qu’effleurer son potentiel et dont les forces sont trop peu nombreuses pour compenser tout ce qui tombe à plat ou qui sonne faux. Si on connait l’œuvre de Dickens, les références ont le mérite d’apporter quelques sourires supplémentaires, si on est d’humeur. D’ailleurs, sans ça, il faut bien admettre que l’entreprise parait quelque peu dénuée de sens.