Une tempête solaire va aveugler les êtres humains. Ceux qui voient encore doivent donc s’occuper des victimes dans un monde qui s’effondre. Les Triffids, dont tout le monde ignore la véritable nature, s’échappent et commencent à s’attaquer aux proies faciles tout en se dirigeant vers les villes.
Production canado-britannique, The Day of the Triffids revient donc sous la forme d’une minisérie en 2 parties (la version série de 1981 était composée de 6 épisodes). À la base, il s’agit d’un best-seller de 1951 signé John Wyndham , ce qui n’est pas très récent et c’est pour cela que Patrick Harbinson – scénariste de Place of Execution, mais également sur 24, Law & Order ou encore ER – a modernisé le concept des triffids, ou plutôt de leur utilisation. C’est la mode, on vire tout écolo et les cactus géants et carnivores ne dérogent pas à la règle.
Les Triffids servent à produire un carburant vert qui sauva la planète en remplaçant le pétrole. Le fait est que ces plantes restent incomprises, mais surtout très dangereuses. L’idée est donc d’offrir à la nature l’opportunité de reprendre ce qui lui est dû en lâchant ses plus gros tueurs au moment où un concours de circonstances va rendre vulnérable à peu près tout le monde.
On ne réfléchira pas trop sur les concepts de départs, car ils sont pleins d’incohérences. De toute façon, l’histoire démarre très rapidement, nous plongeant ainsi dans le chaos sans trop attendre. Juste le temps de nous introduire Bill Masen (Dougray Scott), spécialiste de Triffids, Jo Playton (Joely Richardson), animatrice radio à succès sur BBC, et Torrence (Eddie Izzard), opportuniste assoiffé de pouvoir. Viendra s’ajouter Coker (Jason Priestley), militaire altruiste qui va prendre les mauvaises décisions pour ce qu’il croit être le bien de tous.
Avec son scénario catastrophe à dimension biblique, The Day of the Triffids s’appuie sur des concepts classiques (datant quand même de 1951) pour fournir des ressorts dramatiques conséquents et qui feront effet. On doit avoir peur, ça, peut-être pas, mais le divertissement y est et si l’on ne cherche pas à trop réfléchir, il est facile d’adhérer et d’apprécier l’action et les rebondissements. Le casting aide d’ailleurs à cela, surtout Eddie Izzard qui apporte ce qui est nécessaire à son personnage pour réussir à l’épaissir, ce qui n’était pas gagné, car comme les autres, il n’est pas très développé. Le contexte n’aide pas, c’est certain, mais peu d’efforts sont faits, sauf pour Bill Masen, le héros et narrateur qui trouve l’origine de ses motivations dans un drame qui, en quelque sorte, offrit les triffids et leur carburant au monde.
En fait, le scénario favorise les situations et l’histoire se développe ainsi par étapes – presque géographiquement – qui gagnent en intérêt grâce à une belle cinématographie et aussi avec l’appui d’un casting secondaire convaincant, Brian Cox apportant beaucoup à la seconde partie trop conventionnelle. On regrettera par contre que Vanessa Redgrave se retrouve dans une étape qui aurait mérité d’être plus approfondie.
Au final, The Day of the Triffids n’est pas une minisérie réellement innovante, mais offre un divertissement agréable, prenant, et bien mis en scène, mais un peu simplet.
Première publication de l’article : 7 janvier 2010.
Aller plus loin …
– Le livre de John Wyndham, The Day of the Triffids, est disponible en librairie en France sous le titre Le jour des Triffides
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