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The Diary Of Anne Frank / Le journal d’Anne Frank

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the diary of anne frank1 - The Diary Of Anne Frank / Le journal d'Anne Frank

Le jour de ses 13 ans, Anne Frank reçoit en cadeau un journal intime qu’elle va dès lors commencer à remplir. Elle va y raconter la vie à l’annexe, cachée au dessus du commerce de son père pendant l’occupation nazie. Les Franks seront rapidement rejoints par les Van Daan, puis Mr. Dussel.

Des millions de personnes ont lu le livre, le célèbre Journal d’Anne Frank, mais je dois dire que je fais partie des millions qui ne l’ont pas lu – ayant toujours été plus intéressé par les classiques de SF que par les récits de guerres. Mais il n’est pas nécessaire de connaître pour regarder.

Cette version télévisée signée BBC va prendre le format 5 fois 30 minutes, et il vaut mieux regarder les épisodes 1 à la fois, car le découpage rend l’ensemble vraiment plus digeste. Imaginé 2h30 dans une Annexe où il ne se passe pas grand-chose, le visionnage serait certainement soporifique.

On débute donc l’histoire avec l’arrivée du journal. À partir de là, nous suivrons les évènements du point de vue d’Anne, le tout agrémenté par une voix off qui vient retranscrire ses sentiments. Le souci principal de l’histoire est donc inhérent à son concept : Anne n’était qu’une enfant. En plus de cela, on ne peut pas dire qu’elle était facile à vivre. Elle se plaint souvent, croit toujours mieux savoir que les autres, et ramène tout à elle. Elle sait se montrer exécrable tout en justifiant dans son journal le fait que ce sont les autres qui sont dans leur tort.

Suivre une jeune fille égocentrique et narcissique va conduire à une absence de développement important des personnages qu’elle n’apprécie guère. Sa sœur Margot, passera les 2 années à être accusée d’être parfaite, mais nous n’aurons que rarement l’occasion de la voir faire quoi que ce soit. C’est encore plus flagrant avec Peter. À partir du moment où Anne se rapproche de lui, il semble prendre vie, alors qu’avant, il n’était qu’une espèce de zombie, tout comme son père.

Bref, les habitants nous sont décrits par Anne du plus mauvais angle possible, bien que cela changera du tout au tout en l’espace d’une scène. Son humeur versatile donnant finalement le rythme des rebondissements.

L’histoire est ce qu’elle est. La mise en image, c’est autre chose.

Le casting, haut de gamme, comme toujours sur la BBC – Ellie Kendrick, Iain Glen, Tamsin Greig, Felicity Jones, Kate Ashfield, Ron Cook, Lesley Sharp, Geoff Breton et Nicolas Farrell – offrira de bonnes interprétations. Les acteurs s’approprient dès le départ leurs personnages et la qualité de leur jeu sera constante du début à la fin.

La réalisation n’est pas non plus saturée de défaut, mais il faudra noter qu’à l’exception du dernier épisode, on aura rarement l’impression de danger imminent. De même que les qualités de vies nous sont décrites, mais elles n’apparaitront finalement que très peu à l’image. Tout cela fera que le temps ne semble pas véritablement avancer. Résultat : L’annexe semble coincée dans le temps, et les 2 années écoulées ne semblent avoir duré que 15 jours.

Au final, ce Diary Of Anne Frank trouvera son niveau d’intérêt pour le spectateur en fonction de celui qu’il donne à l’histoire. Si cela passionne, il y a peu de risque d’être déçu. Dans le cas contraire, l’indifférence est inévitable et regarder les 5 épisodes s’apparente à perdre beaucoup de temps. Pour ma part, j’ai voulu voir et je ne renierais aucunement avoir trouvé un certain attrait à cette production, mais sans arriver à me prendre à l’histoire ou à réellement m’attacher aux personnages. Je ne suis pas persuadé que ce livre gagne quoi que ce soit à être portée à l’écran, mais je vous laisse juge de cela.