Avec un gouvernement de coalition, les choses ont bien changé pour Malcolm et le DoSAC. Peter Mannion est désormais ministre, tandis que Nicola est à la tête de l’opposition. Les deux sont sur le point de se retrouver sur la sellette quand un scandale éclate.
Faisant finalement son retour pour ce qui a été annoncé comme sa dernière saison, The Thick of It change quelque peu de forme, puisque les scénaristes tentent toujours de coller de près à l’actuel gouvernement anglais. Il y a donc une coalition en place, ce qui veut dire que les forces ont été redistribuées dans la série.
Malgré ça, nous retrouvons beaucoup de figures familières, notamment au DoSAC, étant donné que Mannion et son équipe occupent en partie les lieux. Nicola n’est pas pour autant aux abonnés, car elle est à présent à la tête de l’opposition, ce que Malcolm essaiera de modifier.
Pour suivre tout le monde, Armando Iannucci et son équipe ont choisi d’installer une alternance. Un épisode sur deux on change de camp. Cela est un peu déstabilisant au premier abord, mais les deux côtés s’affirment pratiquement immédiatement avec des dynamiques et un humour différent. Bien entendu, c’est en présence de l’inimitable Malcolm Tucker que l’on se sent le plus à l’aise, mais Peter, Stewart et les autres ne sont pas en reste, surtout qu’ils sont accompagnés par Glen et Terri, deux figures majeures de la série qui sont au sommet de leur forme.
Cette quatrième saison n’est donc pas comme les précédentes. Cela dit, The Thick of It se montre encore d’une efficacité diabolique, tout particulièrement au niveau de ses dialogues qui fusent toujours dans tous les sens tout en restant les plus affutés possible. Tout le monde tire sur tout le monde, mais certaines cibles sont simplement meilleures que les autres. Dans ce registre, Terri atteint des sommets, notamment dans la seconde moitié de la saison. Celle-ci contient d’ailleurs un épisode un peu à part, puisqu’il est double et se concentre sur une commission d’enquête sur les fuites d’informations au gouvernement et sur la culture qui les permet.
Plus explicite que jamais, The Thick of It s’en prend au grand cirque politique qui lui sert d’inspiration, ne se gênant pas pour exposer les comportements et les techniques les plus douteuses utilisées par ceux qui gouvernent. Le tout finira par une condamnation en bonne et due forme qui n’est au final qu’un simple passage de relais, car c’est le jeu qui veut ça.
En tout cas, si la série possède une finalité plus marquée que précédemment, cela n’entache pas sa capacité à faire rire, bien au contraire. Après trois années d’absence, The Thick of It est revenue au sommet de sa forme sur ce plan, et ce, même en utilisant Malcolm moins qu’auparavant. Il faut dire que ses victimes et/ou collègues ont appris à tirer profit de la moindre occasion pour se lâcher. D’ailleurs, dans le style, Peter Mannion se surpassera.
The Thick of It se termine donc sur une excellente note, ce qui fait que l’on ne peut qu’espérer un retour, un jour, même si cela ne doit être qu’un Special et non une saison complète. En attendant, la comédie a su délivrer tout ce qu’on pouvait escompter, et même un peu plus.