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The West Wing : Première année difficile au gouvernement (Saison 1)

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The West Wing Saison 1 - The West Wing : Première année difficile au gouvernement (Saison 1)

La première année, ce n’est pas la plus facile, et l’administration Bartlet ne pourra pas dire le contraire. Les épreuves furent multiples et la fin explosive, mais au milieu, il y avait tout de même de bons moments de détentes. D’ailleurs, c’est peut-être un peu le problème à l’occasion.

Pour résumer cette première saison, nous avons le Président Bartlet qui est au pouvoir depuis 6 mois quand tout débute. Il a donc encore pas mal de choses à apprendre et il n’est pas le seul. Plus que son équipe dirigée par Leo McGarry, c’est Aaron Sorkin qui doit prendre des décisions importantes pour la suite de sa série – et pour la présidence.

En fait, pour commencer, The West Wing se présente surtout comme un show relationnel se centrant sur un groupe de collègues qui, il se trouve, travaillent dans l’aile ouest de la Maison Blanche. Du coup, les histoires sont avant tout traitées à leur échelle, et ils sont souvent suffisamment nombreux pour offrir un peu de tout de façon exhaustive. Les arguments trouvent systématiquement des contre-arguments, même si ceux-ci ne sont exposés que pour le bien du débat et ne représentent pas réellement l’opinion d’une personne présente. Le résultat est régulièrement très didactique. Ça peut être instructif – bien que parfois quelque peu dépassé puisque la saison 1 date de 1999 – et ça peut également ennuyer. Cela dit, à ce niveau, ce qui motive le plus ce sont avant tous les personnages – j’ai toujours eu une préférence pour Josh et Toby, si vous voulez tout savoir.

Quoi qu’il en soit, la partie politique ne sera pas pour autant complètement accessoire, car si elle sert dans un premier temps à faire du remplissage, Sorkin aura quelques idées un peu plus ambitieuses et les développera sur la durée – l’investiture d’un nouveau juge à la Cour Suprême sera l’intrigue la plus solide de ce point de vue. Là où il finira par vraiment trouver ce qui va faire fonctionner The West Wing, c’est le moment où il semble accepter qu’il écrit une fiction et qu’il peut alors se lâcher et arrêter les études de cas pour passer à la démonstration. Et si le Président brisait les règles silencieuses qui maintiennent le statu quo à Washington D.C. ?

À partir de ce moment-là, il y a un déclic indéniable, car même si les épisodes qui ont mené à ce changement commençaient à laisser entrevoir une meilleure maitrise de l’univers du show, la différence entre l’avant et l’après est simplement immense.

La majorité des séries pataugent durant leur première saison le temps de décider sur quel pied danser. C’est un processus naturel qui a quand même demandé un peu de patience dans le cas de The West Wing. C’est probablement parce que les personnages se montrent assez solides rapidement – on ne reviendra pas sur Mandy – bien qu’ils manquaient occasionnellement de maturité. Peu importe, au final, car les derniers épisodes effacent les quelques faux pas qui précédaient et utilisent assez bien les bases posées pour rendre l’ensemble plus cohérent. On n’est pas dans le cas de l’ultime scène qui modifie toute la perception que l’on peut avoir de ce qui a précédé, mais on n’en est pas loin dans le concept à une échelle différente. En tout cas, il y avait de la place pour s’améliorer au départ, et cet espace est déjà beaucoup plus réduit quand la saison s’achève.

Je vais à présent poursuivre sur la seconde saison, on devrait donc revenir sur The West Wing d’ici peu. En attendant, si vous avez raté quelque chose : la critique du piloteA quoi sers-tu Mandy ?