Aller au contenu
Séries Autres séries Que vaut 9-1-1, la dernière série de Ryan Murphy sur FOX ?

Que vaut 9-1-1, la dernière série de Ryan Murphy sur FOX ?

  • par
  • 4 min read

911 Saison 1 Episode 31 1 - Que vaut 9-1-1, la dernière série de Ryan Murphy sur FOX ?

FOX commence l’année avec 9-1-1 une nouvelle série de Ryan Murphy, Brad Falchuk et Tim Minear, le trio derrière American Horror Story et des noms que l’on associe à présent à de la télévision qui n’est pas forcément conventionnelle dans sa structure et sa tonalité.

Malgré cela, il était difficile d’imaginer ce que 9-1-1 et ses histoires de pompiers, policiers et autres urgentistes allait bien pouvoir nous offrir. Une bonne dose d’adrénaline peut-être ? Possiblement un regard décalé sur les sauveteurs…

Le résultat est alors surprenant. Dès son premier épisode, la série est en effet terriblement convenue. On rencontre Bobby Nash (Peter Krause), un pompier qui nous révèle sans tarder qu’il est alcoolique — mais se soigne — à cause des horreurs qu’il voit. Dans le métier, tout le monde trouve un moyen de gérer cela à sa façon, lui c’était avec une bouteille.

Après cela, nous avons Abby Clark (Connie Britton) qui est opératrice pour le 911 et est ainsi la première à entrer en contact avec les personnes en danger. Chez elle, elle s’occupe de sa mère qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Enfin, il y a Athena Grant de la police de Los Angeles qui doit gérer le fait que son mari — et père de ses deux enfants — vient de lui révéler qu’il était gay.

Dans 9-1-1, l’accent est porté sur les pompiers, puisqu’il n’y a de toute façon qu’une représentante de la police à l’écran et qu’il y a par contre 4 pompiers. C’est peu dans les deux cas et, la série a beau se passer à Los Angeles, cela rend rapidement claustrophobe.

Ce n’est pas aidé par le fait que la moindre excuse est trouvée pour connecter les personnages entre eux au lieu d’en introduire d’autres pour étendre l’univers du show. Même Abby qui peine à justifier une véritable présence à l’écran se retrouve à devenir amie par téléphone avec Buck (Oliver Stark), un jeune pompier qui fait toutes les erreurs possibles pour bien nous expliciter les challenges du métier.

Dans la fond, il est difficile d’apprécier 9-1-1 pour autre chose qu’une version californienne un peu pauvre de New York 911 (Third Watch) — surtout les débuts de celle-ci, avant que la partie policière ne devienne vraiment dominante.

Elle ne fait que débuter (seulement 4 épisodes à ce niveau), mais elle montre déjà des limites qui sont assez notables. Elle a clairement besoin d’ajouter des personnages pour crédibiliser ses différents univers et l’on peut espérer qu’elle se montera rapidement plus ambitieuse dans sa réalisation. Les sauvetages sont rarement bien mis en valeur dans la majorité des cas, même quand les conditions offrent la possibilité de provoquer une montée d’adrénaline — l’épisode 4 est l’exception et ne semble pas destiné à devenir la règle.

En ce début de saison 1, les scénaristes de 9-1-1 apparaissent peu intéressés de montrer le réel danger, mais ils tiennent à se focaliser sur l’impact du travail sur les sauveteurs, ce qui serait efficace si les personnages n’étaient pas unidimensionnels — un constat qui, il faut l’admettre, est encore excusable à ce niveau de la série. Néanmoins, cela n’explique pas pourquoi les scènes s’enchainent sans créer la moindre étincelle. Que l’on soit sur un sauvetage ou plongée dans une scène mélodramatique, la banalité dans les dialogues et la réalisation est de mise et ne fournit pas de quoi captiver.

Dans ce sens, il est difficile de dire que 9-1-1 impressionne beaucoup. Elle possède indéniablement un bon casting, mais cela n’emmène pas très loin quand on peut la résumer à n’être qu’une série de pompier de plus qui est maquillée pour apparaitre plus ambitieuse qu’elle n’a réellement les moyens de l’être.

Étiquettes: