Après avoir été arrêtée par le SSR, Peggy Carter doit maintenant faire tout son possible pour regagner la confiance de son équipe. Pendant ce temps, Jarvis trouve une solution inespérée alors que Dottie Underwood et le Docteur Ivchenko mettent enfin leur plan à exécution.
La fin de saison est proche pour Marvel’s Agent Carter et étrangement, l’intrigue ne semble pas encore prête à répondre à toutes les questions. C’est presque devenu monnaie courante depuis le début du show, au point que cela ne choque que parce qu’il n’est pas certain que la série soit reconduite pour une deuxième saison. Il y a beaucoup à dire et les scénaristes prennent leur temps, ne nous révélant que ce qui est essentiel pour faire avancer l’histoire au compte-goutte.
Snafu parvient pourtant à délivrer sur la durée en faisant grimper les enjeux petit à petit, et ce, sans avoir recours à un enchainement de retournements de situations dramatiques. Toutes les informations nécessaires au drame qui se déroule étaient déjà bien présentes et il est certain que l’incapacité de Peggy Carter à sauver la journée aura des répercussions importantes sur sa manière d’appréhender les prochains événements.
Il faut d’ailleurs souligner qu’il était intéressant de pousser le tragique jusqu’à ce dénouement final plutôt inattendu et qui augure un changement de dynamique logique pour le dernier épisode. Peggy est restée trop longtemps impuissante, prise au piège de ses propres secrets et au final, manipulée par les hommes qu’elle « combat » depuis le début. Elle a beau avoir acquis son indépendance et avoir prouvé sa valeur, c’est avant tout sa quête de reconnaissance qui a placé tous les pions sur l’échiquier jusqu’au moment du fatidique échec et mat.
Du coup, il est plutôt dommage que ce détail ne soit pas poussé plus à l’extrême ou ne soit pas le point pivot de l’épisode. Snafu s’évertue avant toute chose à mettre en avant le Docteur Ivchenko et son don de suggestion pour ouvrir la voie à des développements qui arrivent bien trop tard dans la saison. Cette partie apparaît alors clairement comme un vil procédé pour faire grimper l’émotion et pour forcer à s’attacher plus rapidement qu’il est possible de le faire. C’est dommage et d’autant plus quand l’agent Sousa, le plus sympathique de tous, aurait été la victime la plus appropriée des erreurs de Peggy Carter.
Snafu parvient alors dans l’ensemble à délivrer ce qui est nécessaire pour une fin de saison haute en rebondissements. Pourtant, il y a comme une impression de raté sur certains points qui auraient gagné à prendre une tournure différente. Un peu comme ces insertions d’humour inutiles qui viennent voler la place à un instant où il aurait été préférable de voir Peggy Carter s’ouvrir et laisser apparaître ses failles. Il ne manque désormais plus que quelques réponses à délivrer pour boucler en bonnes et dues formes Marvel’s Agent Carter, qui devrait sans conteste rester fidèle à l’intégralité de sa saison.