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Séries Agents of S.H.I.E.L.D. Agents of SHIELD : 4722 heures loin du SHIELD (3.05)

Agents of SHIELD : 4722 heures loin du SHIELD (3.05)

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Par un malheureux concours de circonstances, Jemma Simmons se retrouve absorbée par le monolithe et est envoyée sur une planète désertique. Désormais sans aucun moyen de communiquer avec le reste de son équipe, l’agent du SHIELD n’a d’autre choix que de mettre toutes ses capacités en œuvre pour survivre.

Avec 4,722 Hours, Marvel’s Agents of SHIELD n’a jamais paru aussi censé et aussi solide dans sa narration. Ce n’est pas peu dire quand on voit ce qui a été fait les saisons précédentes et ce changement de direction – bien qu’il ne soit que provisoire – permet d’asseoir les nouvelles ambitions du show de la plus belle des façons.

Ainsi, cet épisode prend la voie d’un centrique relatant le point de vue de Jemma Simmons après son absorption par le monolithe et surprend en ne tombant pas dans l’écueil de la surenchère de situations dramatiques ou de rencontres extraterrestres. D’un côté purement technique, cela peut s’expliquer par un manque de budget qui aurait rapidement enveloppé toute cette quête de survie d’un certain ridicule, même si le show a prouvé par le passé ne pas rechigner à l’exercice. Cependant, il faut féliciter toute l’équipe créative pour être parvenu à embellir le peu qu’ils avaient, le simple filtre bleuté étant d’ailleurs l’un des points forts de ce contournement de méthodes plus couteuses.

Dans l’idée, 4,722 Hours n’est pas sans rappeler le film Seul Sur Mars, dans le sens où Jemma se retrouve dans une situation presque similaire et qu’elle n’a que son expérience pour survivre. Si les procédés utilisés restent superficiels et que la question de sa survie ne reste pas très longtemps dans la balance – surtout quand cette question a été répondue quelques épisodes plus tôt – l’ensemble permet de creuser le caractère de Jemma ainsi que sa relation à Fitz. Elizabeth Henstridge prouve d’ailleurs que ses précédents instants sous les projecteurs étaient tout à fait mérités, tant elle parvient à développer son personnage en différentes nuances et à rendre le récit poignant.

En ce sens, rarement – voir pas du tout – un épisode de Marvel’s Agents of SHIELD n’avait été aussi chargé émotionnellement. Si cela se joue avant tout du côté humain et de la solitude que Jemma essaye de combattre, la surprise vient de la relation créée avec Will Daniels (Dillon Casey). Le dénouement, en plus d’expliquer l’état d’esprit de Simmons, brise le cœur a bien des niveaux. Plus précisément, ce n’est pas tant le tenant dramatique de leur séparation qui est teinté d’amertume, mais la complexité de la situation émotionnelle où se trouve Simmons quand l’espoir lui revient et qu’elle semble définitivement tiraillée entre son passé et sa nouvelle réalité.

Bien sûr, 4,722 Hours n’est pas là pour faire office de conclusion à cet arc narratif, puisqu’en plus du sort de Will Daniels, le mystère reste entier quant à la nature de cette planète et la présence qui semble l’habiter. Comme prévu, il est désormais certain que l’intrigue occupera un gros morceau de la saison, ce qui est loin d’être déplaisant puisqu’elle est de loin l’une des plus intéressantes depuis le lancement du show.

Finalement, 4,722 Hours est probablement l’épisode le plus réussi de la saison et de la série jusqu’à présent, prouvant que Marvel’s Agents of SHIELD est résolument sur la pente ascendante. En réduisant leur récit à un regard plus intimiste, les scénaristes parviennent enfin à délivrer une histoire indépendante, qui ne perd pas de vue son ensemble et qui n’hésite pas à jouer sur la corde émotionnelle pour tirer le meilleur partie de ses acteurs. Bien que le retour à de l’action plus conventionnelle ne saurait tarder, il était plaisant de faire une pause au côté de Simmons, sans qui l’équipe ne serait définitivement pas au complet.

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