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Séries Agents of SHIELD Saison 4 confronte science et magie sans réelle prise de risques

Agents of SHIELD Saison 4 confronte science et magie sans réelle prise de risques

agents of shield saison 4 - Agents of SHIELD Saison 4 confronte science et magie sans réelle prise de risques

Cet article couvre les événements se déroulant dans les épisodes 5 à 8 de la saison 4 d’Agents of SHIELD et n’est pas sans contenir quelques spoilers. Vous voilà prévenus.

En ouvrant sa quatrième saison sur un tout nouveau pan mythologique, Agents of SHIELD avait réussi à redonner de l’intérêt aux aventures de ses agents hors du commun. Il est dès lors surprenant que cet arc narratif trouve une conclusion si expéditive dans son épisode de mi-saison, et que le retournement de situation final s’oriente dans une tout autre direction. Cela ne veut bien sûr pas dire que l’ensemble n’est pas connecté en une suite logique d’événements préparant pour les véritables enjeux, seulement que l’exécution apparaît au mieux comme maladroite.

Le problème est qu’avec autant de temps passé aux côtés du Ghost Rider en première partie de saison, tout portait à croire que le show ouvrait une porte vers le mysticisme et surtout, qu’il l’embrasserait comme il se doit. Il n’en est pourtant rien et le plus décevant n’est même pas que la science finie par expliquer une partie de la situation concernant le Darkhold et les fantômes, mais plutôt que ce chapitre semble clos pour de bon. Il est probable que Robbie Reyes (Gabriel Luna) fasse un retour fracassant plus tard dans la saison, mais il est désormais difficile de justifier son utilité.

Il faut alors se tourner vers les intrigues secondaires pour appréhender ce que veut réellement nous raconter cette quatrième saison. Si le retournement de situation des dernières minutes de The Laws Of Inferno Dynamics (4.08) a de quoi laisser dubitatif sur ce que cela implique, il n’en reste pas excitant pour la suite. La seule crainte à ce niveau est qu’AIDA (Mallory Jansen) se transforme en un simili ULTRON et que l’on nous répète les mêmes thématiques et conclusions concernant les intelligences artificielles. Il faut alors espérer que les intentions de l’androïde soit assez différente pour apporter quelque chose de neuf au débat déjà résolu par les Avengers.

A côté de tout cela, Agents of SHIELD parvient néanmoins à offrir quelques développements bienvenus aux membres de son équipe. Ainsi, Deals With Our Devils (4.07) a le mérite de mettre en avant la vulnérabilité de Mack (Henry Simmons) et May (Ming-Na Wen), réinstaurant leur relation auprès du reste du groupe et la façon dont les bouleversements au sein de l’équipe les ont affectés. Les informations ne sont pas d’ailleurs les plus évidentes, mais ces touches émotionnelles, en particulier du côté de May, renforcent ce sentiment de cohésion et l’empathie ressentie à leur égard. Un point qui fait cependant défaut à tout ce qui touche Daisy (Chloe Bennet).

S’il est compréhensible que le deuil  soit particulièrement difficile pour elle, d’autant plus maintenant que les Inhumains se retrouvent dans une situation délicate aux yeux du public, cela n’explique en rien ses décisions immatures. La voir repousser ceux qui l’aiment est simplement pénible et ne parvient pas à intéresser, puisque de toute façon, son rôle est trop important pour qu’elle ne puisse s’éloigner définitivement du SHIELD.

Finalement, cette première partie de saison, bien qu’intéressante sur la forme, est assez maladroite sur le fond. En fait, l’ensemble apparaît comme une longue mise-en-bouche pour les véritables enjeux de la saison, placés clairement du côté d’AIDA et de la sénatrice Nadeer (Parminder Nagra). Le problème est que cela repose sur une formule bien connue des spectateurs à ce stade du show et que les différents retournements de situations ont bien du mal à prendre par surprise.