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Séries American Gods : La Plus Grande Histoire jamais contée (2.04)

American Gods : La Plus Grande Histoire jamais contée (2.04)

american gods saison 2 episode 4 - American Gods : La Plus Grande Histoire jamais contée (2.04)

Attention, cette critique d’American Gods contient des spoilers sur l’épisode. Lisez à vos risques et périls !

Pour faire la guerre, il faut des alliés et des ennemis. Il faut des croyances, des convictions. Il faut de l’argent. Tout cela est donc au centre de cet épisode d’American Gods qui revient à l’origine d’un de ses Dieux, nous parle d’obsolescence et d’éternité, où l’histoire humaine ne cesse de se répéter, malgré des évolutions.

Si cette saison 2 d’American Gods n’impressionne pas autant que la première sur un plan visuel, elle trouve néanmoins progressivement le moyen d’instaurer des concepts et de développer des idées qui ont le mérite de pousser à réfléchir sur les Dieux qui nous sont présentés et la place que ces derniers occupent dans notre existence.

Après l’introduction de New Media dans l’épisode précédent — mettant en avant comme notre rapport a évolué avec le média, pas forcément dans le bon sens —, l’équipe créative s’intéresse à Technical Boy. L’épisode revient ainsi à ses origines, avec le premier adorateur, pour mieux mettre en perspective le rôle que la technologie joue aujourd’hui. Le Dieu de la technologie n’est plus aussi vénéré qu’auparavant, et c’est un constat que l’on ne peut pas remettre en cause. Au contraire, il faut admettre que Technical Boy, malgré son assurance, doit se confronter à une réalité et à l’infidélité même de l’être humain, prêt à tourner le dos à celui qu’il admirait au profit d’autre chose. L’évolution dans toute sa splendeur.

Technical Boy n’était certainement pas le Dieu le plus appréciable qui soit, loin de là, mais Bruce Langley réussit habilement à mettre en valeur ce qu’il représentait et son sens de survie dans cet épisode. Il ne veut pas lâcher le morceau, mais ce n’est pas à proprement parler lui qui décide de son futur. L’ensemble  peut même susciter un  brin de sympathie pour un Dieu qui en véhicule peu.

Les questions existentielles accompagnent les Dieux. Il nait ainsi un débat à Cairo, entre Mr Nancy, Mr Ibis et Bilquis sur ce qui les rend ou non pertinent, et la place du culte, de l’esclavagisme et toute forme de douleur qui nourrissent leur histoire, leur adorateur et les choix qu’ils font dans cette guerre qui ne peut plus être évitée.

Il est alors regrettable que cet épisode d’American Gods manque un peu de panache pour véhiculer les idées de ces Dieux, même si ces acteurs donnent sans aucun doute de l’énergie aux scènes. Cela ne signifie pas pour autant que l’épisode soit dénué de « concepts » plus visuels pour mieux faire son point, comme cela est le cas avec Money. Le Dieu de l’argent. Ou La Plus Grande Histoire jamais contée selon Wednesday. La place de l’argent dans la vie de tous les jours, la valeur qu’on lui octroie et sa représentation (dont une sous forme de girl scout) sont abordées de manière assez succincte, mais suffisamment mis en avant pour faire son effet. Bien évidemment, il est surtout question de ce que à quoi on donne de la valeur, avant tout.

Nous sommes donc à mi-parcours de cette saison 2 d’American Gods et cet épisode nous confirme que la série possède maintenant une ambiance et un style bien moins prononcé, tâtonnant quelque peu parfois à bien représenter son univers. Il ressort néanmoins de l’ensemble des idées assez fortes et une exploration de problématiques intéressantes — avec la place de la technologie, de l’argent et plus encore.

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