Lana veut tuer le Dr. Thredson, mais Kit a besoin de lui pour prouver son innocence. Le Dr. Arden convainc Kit de participer à une expérience. Sister Jude est admise en tant que patiente à Briarcliff. Monsignor Howard décide d’apporter son aide à une cause désespérée, tandis que le Bloody Face des temps modernes entre en thérapie.
Sans surprise, les évènements qui se déroulent de nos jours sont connectés au passé. Qui était donc le fameux Bloody Face ? Le mystère n’était pas très épais et l’équipe créative nous dévoile très vite l’identité de ce tueur incarné par Dylan McDermott. Il y a quelque chose d’ironique à le voir entrer en thérapie alors qu’il campait sûrement le plus mauvais thérapeute de toute l’histoire de la télévision en saison 1 !
En attendant, Lana découvre qu’elle est enceinte et cette révélation va la pousser à prendre des décisions drastiques. Après tout ce qui lui est arrivé, la journaliste n’a plus peur d’agir, de même qu’elle reste sur ses gardes. Pour autant, elle n’est pas forcément prête à entrainer Kit dans son enfer personnel s’il y a une chance de l’en sortir. Enfin, leur association est toujours limitée, chacun ayant ses propres intérêts à servir. Si pour Lana, il est autant de vengeance que de survie, pour Kit, il y a un mystère à résoudre : celui des extra-terrestres.
Maintenant que nous sommes dans la seconde partie de saison (et qu’il ne reste plus que 4 épisodes après celui-ci), il fallait bien que la série se penche plus concrètement sur cette partie de l’intrigue. Tout vient à point à qui sait attendre et le Dr. Arden n’ayant rien d’autre à faire, il peut totalement se concentrer sur la disparition récente de Grace et de l’intervention d’E.T. La mise en scène est donc ici au service d’une histoire qui se met doucement à prendre forme, tout en conservant vraiment une grosse part de mystère. C’est étrange, mais à la différence du début de saison, cela s’inscrit dans un ensemble qui a une orientation bien précise. Débarrassé du sentiment que cela sortait de nulle part, la curiosité s’est installée et a pris le dessus.
La série a en tout cas un don pour entrainer ses protagonistes dans des directions inédites, comme le démontre aussi Sister Jude, que l’on peut juste appeler Judith maintenant. Comme Briarcliff est une sorte de purgatoire duquel on ne semble pouvoir s’échapper, rien d’étonnant à la voir se retrouver à son tour enfermée. Sister Mary Eunice aura très bien monté son coup pour s’assurer de rester en place et de garder le contrôle. Les ambitions de Monsignor vont, par contre, lui coûter très cher ; si Ian McShane excelle en tueur psychopathe qui fait croire à sa rédemption, cette intrigue se déroule de façon un peu trop mécanique pour réussir à s’affirmer au milieu des autres – à l’exception peut-être de la scène finale.
The Coat Hanger se révèle très chargé et jongle entre tous ses personnages pour leur fournir à chacun des progressions. Pour autant, ce n’est pas un épisode forcément survolté, au contraire, en étant en compagnie de Kit, de Lana ou Sister Jude, la série s’adapte aux styles mêmes de ceux qu’elle met en scène pour créer ses multiples atmosphères. L’ensemble est moins surprenant que l’épisode précédent, mais cela fait avancer concrètement pas mal d’intrigues pour être plus que satisfaisant.