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Séries American Horror Story American Horror Story : Freak Show – Massacres and Matinees (4.02)

American Horror Story : Freak Show – Massacres and Matinees (4.02)

michael chicklis dans freak show 4x02 - American Horror Story : Freak Show - Massacres and Matinees (4.02)

La mise en place d’un couvre-feu dans la ville menace le Freak Show qui accueille deux nouveaux arrivants. Pour calmer son fils, Gloria décide de lui faire une surprise en engageant quelqu’un pour le divertir. Les sœurs Tattler révèlent leur véritable talent, créant alors de l’inquiétude pour Elsa. La police enquête sur la disparition de l’un des leurs.

American Horror Story: Freak Show commence définitivement de façon bien plus calme que les saisons précédentes. Ce n’est pas pour autant qu’il y a moins d’intrigues ou que rien ne se passe, mais au vu de ce second épisode, on peut légitiment se demander si l’équipe créative n’a pas choisi d’attendre d’avoir introduit tous ces protagonistes avant de passer aux choses sérieuses.

En attendant, on peut compter sur le réalisateur Alfonso Gomez-Rejon pour tirer le meilleur de n’importe quelle scène. On retrouve définitivement dans Massacres and Matinees sa touche, ses plans bien particuliers et une véritable montée de tension grâce à cela.

Après une reprise où pas mal de sang était versé, les choses se calment un peu pour ce second épisode, bien que le clown est toujours en circulation. Toute l’horreur du personnage repose en grande partie à ce stade sur son apparence et pour le moment, John Carroll Lynch délivre plus (même sans parler) que ce que le scénario a à lui offrir. Jusque-là, simple tueur errant, Massacres and Matinees lui donne une place auprès de la famille Mott, la matriarche Gloria souffrant elle aussi d’un problème psychologique. Ce n’est pas dans le même registre que son fils Dandy, mais elle s’impose clairement comme une personne ayant sa place dans cet univers aussi sombre qu’imprévisible en décidant d’embaucher un clown au coin de la rue. Si les gens de Jupiter trouvent les membres de la troupe bizarres, il y avait déjà avant leur arrivée de quoi s’inquiéter.

Gloria Mott tente à sa façon, pourrait-on dire, de garder sa famille soudée, de la pire des manières possibles. Les personnages dans Freak Show agissent de façon meurtrière ou impulsive et irréfléchie, toujours en quête d’une forme de liberté ou d’acceptation. Ils veulent être aimés par ceux qui les entourent et pour ce qu’ils sont – même s’ils sont de gros psychopathes. En tout cas, le dysfonctionnement familial est omniprésent et il est renforcé par l’arrivée de Dell Toledo (Michael Chiklis) et son épouse s Desiree Dupree (Angela Bassett). Le premier réussit à se faire engager par Elsa pour ensuite agir comme s’il dirigeait le Freak Show. De là, les conflits deviennent plus nombreux et la troupe commence à se déchirer de l’intérieur alors même qu’ils sont aussi menacés par l’extérieur.

Quel est alors le plus grand danger ? Ce n’est pas encore très explicite. Jimmy se charge de rendre la situation plus compliquée en clamant autant qu’il peut sa volonté d’être intégré. Bien entendu, cela n’est pas vraiment possible, un point qu’il est aisé de faire et qui sera alors fait à plus d’une reprise, et avec un certain manque de finesse. Le sujet, s’il n’est pas élargi, touchera bien vite ses limites.

Dans le même registre, les rêves d’Elsa Mars poussent le personnage vers une forte jalousie envers sa jeune concurrente, entrainant Jessica Lange à revisiter une thématique qui lui est un fort familière – surtout après Coven. Un choix narratif un brin regrettable, donnant un sentiment de répétition inutile. Cela serait sûrement moins gênant si ce n’était pas encore Lange qui endossait le rôle.

American Horror Story : Freak Show poursuit donc le travail amorcé par la reprise et, pour le moment, se montre bien moins tumultueux que ce que la série nous a habitué. Si cette approche plus calme a ses avantages, laissant le temps aux personnages de s’installer, Dell et Desiree étant plutôt prometteurs ; cela a aussi pour effet de créer des longueurs dispensables et de pousser des personnages comme Jimmy à jouer sur un même registre quasiment d’un bout à l’autre de l’épisode.