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Séries American Horror Story American Horror Story: Freak Show – Monsters Among Us (4.01)

American Horror Story: Freak Show – Monsters Among Us (4.01)

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Jupiter, Floride. 1952. Elsa Mars dirige l’un des derniers Freak Show encore en activité dans le pays. Face aux désintérêts du public, il faut qu’elle trouve une attraction qui puisse de nouveau attirer. µLa situation financière est difficile pour les membres de la troupe et Jimmy Darling ambitionne de quitter les lieux pour se construire une vie ailleurs. Entre les habitants qui perçoivent mal ce groupe et un clown tueur, les cadavres s’accumulent déjà…

American Horror Story , l’anthologie horrifique de Ryan Murphy et Brad Falchuk, revient pour une saison 4. Celle-ci nous entraine au cœur d’un freak show, qui a pour but de faire rire ou angoisser le spectateur en lui exposant des êtres humains possédant des aspects physiques sortant de l’ordinaire.

American Horror Story : Freak Show commence avec un épisode d’une bonne heure qui, pour l’occasion, permet de pénétrer progressivement dans ce nouvel univers et d’introduire sans précipitation une partie des protagonistes. D’ailleurs, il faut prendre un peu son mal en patience pour découvrir le Freak Show, les portes du lieu n’étant vraiment franchies qu’à la moitié de Monsters Among Us.

Les deux créateurs ne perdent pas trop de temps pour nous plonger dans un monde horrifique, où les cadavres s’accumulent rapidement, aidé par le clown tueur (inspiré par John Wayne Gacy). La violence dépasse cependant les actes d’un tueur, elle est une composante à part entière du quotidien de ceux qui sont différents physiquement, mais consumés par les mêmes rêves et ambitions que n’importe qui. Comme American Horror Story en a pris l’habitude, elle confronte aux traitements de la différence et aux horreurs humaines, la cruauté et la beauté se confondant aisément.

Ce premier épisode d’American Horror Story : Freak Show profite pleinement du contexte des années 1950 pour renvoyer une énergie différente. Il y a donc un contraste qui se crée dans l’imagerie, entre le monde extérieur et celui du Freak Show. La musique vient sublimer l’ensemble, devenant par moment l’instrument principal pour véhiculer l’ambiance. S’il n’est jamais très agréable de se faire dicter ses émotions, dans le cas présent, cela les amplifie surtout.

Comme à l’accoutumée, nous avons une large palette de personnages, mais pour mieux faciliter cette introduction, Monsters Among Us se focalise sur trois figures interprétées par des réguliers de la série. L’épisode se construit alors autour de Bette et Dot Tattler, sœurs siamoises incarnées par Sarah Paulson. Avec des personnalités opposées, elles offrent deux visions du lieu qui est au cœur de cette saison. Dès lors, l’épisode se confronte inévitablement, mais avec une certaine ingéniosité, au paradoxe du lieu et de ceux qui créent le spectacle, où la limite entre l’exploitation et le travail peut paraitre fine, autant que celle entre ordinaire et extraordinaire.

Si Bette et Dot nous font franchir les portes du Freak Shoow, cet épisode ne manque pas de nous plonger dans les coulisses, nous guidant principalement avec Elsa Mars (incarnée par Jessica Lange) et Jimmy Darling (Evan Peters). Avec un tel sujet, il est évident dès le départ que Murphy et Falchuk ne manqueront pas de questionner sur qui est réellement un freak (et si nous n’en sommes finalement pas tous) ; les deux hommes semblent aussi déterminés à utiliser cet environnement pour explorer le monde du spectacle, et surtout la différence entre le rêve qu’il vend et ce qui se dissimule derrière le rideau.

American Horror Story : Freak Show pose le décor pour une saison qui a tout ce qu’il faut pour hanter les nuits. Le temps imparti évite les éparpillements ou les précipitations, et permet de commencer à vraiment appréhender l’univers et certains personnages avant que d’autres viennent s’ajouter. D’une certaine façon, cela donne le sentiment que l’on est entré par derrière et qu’il y a encore bien des choses à découvrir, entre l’angoisse de ce qui attend et la curiosité de voir ce que l’équipe créative nous réserve cette année.