Dandy demande à Maggie de lui lire son avenir, alors que Jimmy plonge dans l’alcool pour noyer son chagrin. Stanley et Elsa retrouvent Bette et Dot.
American Horror Story: Freak Show se présentait comme une saison nous entrainant dans le monde du divertissement pour nous confronter à sa difficile survie tout en cherchant à nous délivrer un autre sombre portrait des défaillances de notre société, où les freaks ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Le tout, logiquement, dans l’horreur.
Arrivé au neuvième épisode, il est par moment ardu de savoir finalement exactement ce que tente d’accomplir Freak Show, où l’horreur est assez limitée. Les personnages sont le plus souvent prisonniers de leurs propres conditions, mais il n’y a aucune issue en vue.
On peut alors dire que l’on tourne en rond, tout particulièrement lorsqu’il est question de Bette et Dot. Les sœurs siamoises n’avaient pas les mêmes ambitions, et elles n’auront eu de cesse de nous le répéter. Tupperware Party Massacre remet de nouveau cela à plat dans le but cette fois-ci de potentiellement leur permettre d’accepter finalement ce qu’elles ont, même s’il faut aussi souffrir pour cela. Cela a cependant ses limites, car elles ne prennent pas à proprement parler leur vie en main et apparaissent au final toujours dépendantes des autres. La présence erratique des deux sœurs n’aura fait que diluer leur intrigue au fil du temps, alors même qu’il n’y avait à l’évidence pas tant que cela à dire.
À l’image des sœurs, les autres membres du freak show tentent d’avoir accès à ce qu’ils perçoivent comme une sorte de normalité, mais ne font que s’enfoncer encore plus dans une forme de désespoir. Ils s’accrochent alors à ceux qui leur promettent plus, se retrouvant alors au crochet de plus monstrueux qu’eux – Stanley et Dandy.
Les deux hommes sèment le chaos, le premier en manipulant autant que possible, le second en faisant couler le sang et maintenant en étant déterminé à gâcher la vie de Jimmy. Ils sont au moins consistants, aidant aussi de manière différente à faire progresser l’action dans une direction précise. Après tout, les deux hommes ont un objectif connu qui donne une direction à leurs agissements.
Les autres autour d’eux n’en ont plus vraiment, se répétant ou se trouvant à leur merci. Elsa s’accroche encore à ses rêves, le personnage étant entièrement défini par ses ambitions professionnelles. Dell Toledo est en perdition, consumé par sa culpabilité et ses mensonges, alors que Jimmy se noie dans l’alcool de la façon la plus clichée qui soit. La misère s’est installée au freak show où ses membres semblent alors avoir baissé les bras ou bien sont prêts à plus ou moins n’importe quoi pour arriver à ce qu’ils veulent.
Si Dandy face au policier est là pour nous démontrer quelque chose, c’est bien que les personnages dans Freak Show ne prennent pas le temps de réfléchir et sont faciles à acheter – avec de l’argent, des mensonges, du chantage. Après cela, ils se retrouvent finalement coincés, prisonniers de leurs mauvaises décisions et des tournants hasardeux que le récit de cette saison d’Americain Horror Story aura pris.