Une discussion avec LaLaurie pousse Queenie à remettre en cause sa place au sein de l’école. Cordelia apprend la vérité au sujet de Madison, alors que cette dernière connecte avec Kyle. Fiona passe la nuit en compagnie de The Axeman.
Les « morts » sont partout dans cet épisode d’American Horror Story, d’où le titre. Madison, Kyle, The Axeman, Madame LaLaurie… The Dead se présente alors comme une sorte de métaphore existentielle sur ces personnages qui ont rencontré la faucheuse et la différence que ce statut impose pour eux.
D’une certaine façon, ils cherchent tous une connexion avec les vivants, certains s’en sortant mieux que d’autres en fonction du matériel. Madison, par exemple, nous délivre un discours générique et plat sur les Millennials, sa génération, sans pour autant offrir au sujet une quelconque pertinence. Au contraire, elle tend plutôt à se montrer ennuyante en détournant Zoe d’autres choses bien plus intéressantes.
Si certains personnages semblent s’égarer alors même qu’ils tentent de donner un sens à leurs vies ou aller de l’avant, Zoe et Cordelia sont celles qui s’épanouissent le plus à ce stade de la saison, mais auxquelles les scénaristes ne consacrent pas assez de temps. Le nouveau pouvoir de la Directrice aide à faire évoluer l’histoire dans une direction qui était prévisible, mais fortement attendue ; Zoe s’impose quant à elle comme son bras droit, n’ayant pas peur de passer à l’action – dans le cas présent, en s’occupant de Spalding.
Fiona erre quant à elle, n’ayant pas trouvé de moyens d’affronter ses démons et sa mort prochaine. Sa rencontre avec The Axeman continue alors le travail commencé dans le précédent épisode, nous apportant d’étranges notes de romantisme et plus de mélancolie qu’à l’accoutumée. Lange maintient à la perfection l’ambivalence se son personnage et face à Danny Huston, nous avons un couple qui prend corps très vite – malgré un scénario qui prend de gros raccourcis et abuse d’incohérences.
On ne pourra pas reprocher à American Horror Story sa capacité à jouer avec nos émotions et surtout son don pour susciter autant de sympathique et de dégoût pour un même personnage. De fait, le travail réalisé avec Madame LaLaurie est particulièrement impressionnant en la matière, soutenu par la toujours excellente performance de Kathy Bates. Sa dynamique avec Queenie reste fortement intéressante, malgré le fait que les décisions de cette dernière prennent avant tout corps dans des doutes psychologiques qui ne sont pas forcément bien mis en scène. Il faut dire qu’en face, Marie Laveaux est une femme puissante et manipulatrice aux idées bien définies qui reste consumée par un passé glauque. C’est à travers ces protagonistes que les scénaristes explorent le racisme sous toutes ses formes, avec plus ou moins de succès.
Cet épisode de Coven fournit des avancées tout de même notables aux intrigues, faisant ainsi véritablement monter les enjeux. Les alliances se modifient et surtout, il y a encore des personnages qui n’ont pas une place spécifique dans ce qui risque d’arriver par la suite – ce qui est somme tout assez dommageable à l’histoire.