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Séries American Horror Story: 1984 – Slashdance (9.03)

American Horror Story: 1984 – Slashdance (9.03)

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American Horror Story Saison 9 Episode 3 - American Horror Story: 1984 - Slashdance (9.03)

Avec des épisodes qui atteignent à peine les 40 minutes, on pourrait croire que ce début de saison 9 d’American Horror Story n’a pas le temps de diverger. Ce n’est bien étendu pas le cas.

En effet, nous en sommes au troisième épisode et les scénaristes nous offrent déjà deux flashbacks pour tenter d’étoffer cette histoire de tueurs en série. Le premier semble être un twist ridicule sur le concept de Mindhunter, tandis que le second est une backstory pitoyable pour un personnage qui l’est tout autant.

Nous reprenons après une montée de tension. Le classique « le tueur veut défoncer la porte alors qu’il pourrait passer par la fenêtre » multiplié par deux grâce à Mr Jingles et The Night Stalker qui sont tous les deux passés à l’offensive. Le montage est efficace, particulièrement au niveau de l’ambiance sonore, entre quelques effets et un score tendu, mais cela retombe vite.

Ce que les personnes écrivant cette American Horror Story: 1984 ne semblent pas saisir, ce que les twists doivent faire la connexion entre les scènes de chasse dans un slasher, et non les entrecouper. Comment faire grimper la tension quand on ne cesse de mettre l’action en pause pour nous exposer des rebondissements-surprises ?

Dans ce sens, découvrir qui était réellement Rita (Angelica Ross) avant d’arriver à Camp Redwood aurait certainement pu être gardé pour plus tard. Les scénaristes paraissent tellement fiers de la révélation qu’ils viennent de livrer qu’ils ne peuvent pas laisser le temps à leur twist de choquer, il est visiblement nécessaire de l’expliquer tout de suite.

C’est toujours mieux que nous dévoiler que Ray (DeRon Horton) avait également un squelette dans son placard. Ce n’était pas utile pour justifier pourquoi il était pressé d’abandonner ses amis derrière lui pour prendre la fuite. Ce que l’on savait de lui jusque-là faisait déjà le travail.

American Horror Story: 1984 a au moins le mérite d’avoir un casting qui sait ce qu’il fait. Matthew Morrison a clairement conscience du genre d’histoire dans lequel il se trouve et maintient une certaine gravité en dépit de l’absurdité qui peut parfois l’entourer. Il y croit assez pour élever un peu le niveau et Cody Fern semble avoir compris qu’il devait suivre son exemple.

Ce n’est pas suffisant pour compenser les problèmes de cet épisode dont la cohésion narrative ne tient véritablement qu’à un fil. Les scénaristes paraissent déjà être passés en mode improvisation et la dernière révélation de cet épisode s’inscrit dans ce sens.

L’un des bénéfices d’avoir des épisodes courts et que l’ennui n’a pas le temps de s’installer. C’est une des qualités de cet épisode d’American Horror Story: 1984 qui aurait presque pu être encore plus court malheureusement. Espérons qu’un véritable propos soit rapidement développé pour donner à l’ensemble un peu de consistance, car enchainer les twists n’est pas la route à suivre pour faire un bon slasher moderne.