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Séries American Horror Story: 1984 – Les véritables tueurs (9.04)

American Horror Story: 1984 – Les véritables tueurs (9.04)

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American Horror Story Saison 9 Episode 4 - American Horror Story: 1984 - Les véritables tueurs (9.04)

Après tant de saisons d’American Horror Story, les scénaristes semblent vraiment avoir adopté l’approche de l’improvisation totale. À chaque épisode qui passe, cette saison 9 s’éparpille, enchainant les révélations pour tenter de surprendre et parfois de choquer.

Le résultat n’est cependant pas spectaculaire. Il faut dire que certains dialogues sont d’un tel ridicule qu’il est toujours difficile de déterminer si American Horror Story: 1984 est censée être une parodie, un hommage ou quelque chose entre les deux — ce qui amplifie la sensation d’improvisation constante.

On reprend donc en découvrant l’étendue de la relation entre The Night Stalker et Montana. C’est du toutéliage poussif qui sert à fournir à l’obsédée d’aérobic des motivations. Un peu comme celles de Rita, elles ont quelque chose d’absurde, mais on fait avec. Montana n’est de toute façon pas très intéressante.

Cela dit, il est évident que l’équipe créative d’American Horror Story ne cherche pas à réellement donner de l’épaisseur aux personnages. Ils se voient tous offrir une backstory justifiant tout juste ce qu’ils font à Camp Redwood. On peut voir cela comme étant un des défauts du slasher, un genre qui est souvent limité à l’installation d’un décor pour un massacre et qui fait de ses tueurs des icônes.

C’est quelque chose qui est abordé dans cet épisode. The Night Stalker se retrouve face à Mr Jingles et évoque le fait qu’il est une légende. C’est à ce niveau que Margaret devient intéressante, car en nous révélant ce que l’on avait déjà pu deviner à propos de sa relation avec Jingles, elle utilise l’aspect iconique du tueur pour vendre sa version de la vérité. C’est en quelque sorte le commentaire le plus pertinent sur le genre que cette histoire a réussi à livrer jusque-là.

Un second parait également prendre forme avec quelques observations au sujet de Brooke qui semblent là pour pointer du doigt sa prédisposition à devenir une « final girl ». Reste à voir si cela mène à quelque chose de concret.

Néanmoins, le souci avec cette saison 9 d’American Horror Story est que ce que l’on apprend sur Margaret, Jingles et même sur la capacité de Brooke à systématiquement s’enfuir ne sert pas à développer un réel propos. Il est surtout question de twists supplémentaires pour justifier plus de victimes qui sont surprises par ce qui leur arrive.

Nous avons donc un épisode qui poursuit sur la lancée du précédent, continuant à mixer des révélations tirées du passé avec des meurtres. L’équilibre est tout de même meilleur grâce à un montage plus fluide et des situations toujours plus folles qui embrassent les dérives du slasher avec une gratuité qui est presque à célébrer. Si certains dialogues pouvaient être un peu moins stupides, cela serait cependant plus engageant, mais il n’y a pas de quoi s’ennuyer.