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American Odyssey : un complot militariste de taille (pilote)

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american odyssey saison 1 episode 1 - American Odyssey : un complot militariste de taille (pilote)

En mission secrète en Afrique du Nord, des soldats militaires tuent un leader d’Al Qaeda, obtenant une victoire inattendue. Ce succès tourne en tragédie avec l’intervention d’entrepreneurs militaires qui élimine toute l’équipe sauf Odelle. Alors que cette dernière se bat pour rester en vie et retourner chez elle, un avocat d’affaires et un, militant politique se retrouve aussi mêlée à cette conspiration.

Nouveauté de NBC signée Peter Horton, Adam Armus et Kay Foster, American Odyssey est une série qui a des ambitions, mais pas forcément les moyens pour vraiment les mettre en scène.

Le show se propose donc de nous entrainer dans une conspiration militariste avec Anna Friel, qui incarne le sergent Odelle Ballard, la seule survivante de son unité qui est tué après avoir abattu un leader d’Al Qaeda. Avant que cela ne se produise, elle a découvert des informations compromettantes liant une entreprise américaine à la cellule terroriste. L’histoire aux côtés d’Odelle est basique : elle doit survivre pour retrouver sa famille. Les motivations et les enjeux sont simples, et facilitent l’injection d’action et de tension classique, mais majoritairement efficace.

C’est sur le sol américain qu’American Odyssey se complique, ou tout du moins, déroule un récit qui se veut plus alambiqué en nous offrant deux autres points de vue sur la conspiration dans laquelle elle nous entraine. C’est ainsi que l’on se retrouve aux côtés de Peter Decker (Peter Facinelli), un avocat d’affaires qui refuse de fermer les yeux sur quelques chose de louche ; et avec Harrison Walters (Jake Robinson), un militant politique qui est la voix d’un mouvement de contestation. Les deux hommes sont définis de manière aussi expéditive que stéréotypée pour qu’ils puissent tous les deux vite trouver leur place dans les enjeux plus gros.

Trois points de vue pour nous offrir trois angles d’approche à la conspiration qui est au cœur du show, pour un message clairement anti-corporatiste. Les intérêts de sociétés priment sur la liberté et la démocratie, ce qui est forcément destiné à donner un récit pessimiste et éprouvant pour ceux qui se battent pour exposer la vérité.

L’approche d’American Odyssey reste cependant très consensuelle, que ce soit dans sa façon de fournir les informations concernant ses protagonistes ou sa conspiration. Elle nous délivre des dialogues formatés et une mise en scène manquant quelque peu d’envergure, qui ne servent pas à juste titre le propos. L’ensemble se révèle d’ailleurs peu subtil lorsqu’il s’agit de jouer avec la place de certains personnages dans le récit, insistant trop lourdement pour tenter d’injecter des doutes ou alors en optant pour une direction bien trop classique – et par conséquent sans surprise.

L’épisode en ressort bien moins exaltant qu’il ne le devrait, même s’il reste tout de même efficace. Anna Friel est une tête d’affiche convaincante qui offre à l’épisode sa direction la plus explicite et maintient ainsi l’attention suffisamment, le temps que le reste à côté puisse commencer à prendre un minimum forme. American Odyssey possède des ambitions, mais délivre une introduction qui se montre un peu trop classique dans son registre.