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Séries Another Life Saison 1 : Dans l’espace, il n’y a jamais assez de clichés

Another Life Saison 1 : Dans l’espace, il n’y a jamais assez de clichés

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Another Life Saison 1 - Another Life Saison 1 : Dans l'espace, il n'y a jamais assez de clichés

Après l’échec créatif que fut Nightflyers (coproduite avec SyFy), Netflix revient avec Another Life, une série qui propose une histoire relativement similaire, sur papier tout du moins. Les deux faisant également penser à Origin, la série de Youtube.

Les trois ont ainsi le même concept. Nous suivons le voyage d’un vaisseau dont l’équipage se retrouve à devoir enquêter sur un mystère dont la résolution pourrait bien déterminer le futur de l’humanité tout entière.

Dans le cas de Another Life, une création de Aaron Martin, tout commence avec un vaisseau extra-terrestre qui se pose sur notre planète et se transforme pour devenir une sorte d’antenne géante relayant un message. Alors que, sur Terre, Erik (Justin Chatwin) tente de communiquer avec cet édifice alien, sa femme, l’astronaute Niko Breckinridge (Katee Sackhoff), commande l’équipage du Salvare dans une mission spatiale pour découvrir qui se cache derrière tout cela.

Par rapport aux autres séries de son genre, celle-ci a donc la particularité d’offrir une intrigue sur Terre sans avoir besoin de flashbacks. Tristement, elle n’est qu’une très mauvaise copie du film Premier contact (Arrival).

Ce n’est pas la seule partie de cette première saison de Another Life qui est clairement inspirée par une œuvre largement supérieure. Cela atteint un niveau où il devient difficile de trouver la moindre once d’originalité dans l’histoire ou son exécution. Chaque rebondissement apparait alors être toujours plus prévisible que le précédent.

Il faut dire que cette série suit une formule assez paresseuse qui commence également à être trop familière au point que même une tentative pour insérer brièvement un commentaire économique et social ne parvient pas à camoufler. Concrètement, il y a un point de départ intrigant et une conclusion explosive. Au milieu, il faut faire du remplissage. Cela mène les scénaristes à aligner les problèmes les uns derrière les autres et à opter pour la surenchère de clichés pour vendre l’idée que le danger est substantiel.

Malheureusement, cela ne sert pas à développer un propos. Au contraire, cet enchainement presque ridicule de catastrophes en devenir ne fait que mettre en avant la pauvreté d’une écriture qui mise étrangement sur un niveau de stupidité sans pareil pour se justifier. On attend que les astronautes envoyés dans une mission pour sauver l’humanité forment une élite. Pourtant, l’équipage du Savare rassemble des personnes émotionnellement immatures, trop régulièrement distraites et qui réfléchissent généralement après avoir agi. Heureusement, quand le moment le requiert, ils montrent qu’ils connaissent leur travail, mais sans Niko pour les chaperonner et prendre les décisions difficiles, ils auraient tous été tués à peine après avoir décollé.

Le niveau du casting suit cette même logique. Sans Katee Sackhoff pour tirer l’ensemble vers l’avant et donner le ton, la majorité des acteurs ne sauraient bien souvent pas quoi faire d’eux-mêmes.

Another Life bénéficie d’une qualité de production relativement correcte qui permet à tout cela de rester divertissant, en dépit du fait que, plus la fin de la saison approche, et plus l’écriture faiblit. Le pire est à choisir entre le développement étrangement long d’une relation polyamour au sein de l’équipage et l’Intelligence Artificielle du vaisseau qui a le cœur brisé (?!?).

Bien entendu, cette première saison se termine sur un retournement de situation assez massif qui intrigue sur ce que pourrait devenir la série par la suite, mais cela ne change rien au triste constat qu’Another Life ne fait que répéter les erreurs des shows qui l’ont précédée. Le résultat est rythmé, mais sans intérêt. Katee Sackhoff ne pouvait pas par elle-même sauver cette débandade spatiale, malheureusement.