Aller au contenu
Séries APB : La police devient high-tech, les crimes restent les mêmes (pilote)

APB : La police devient high-tech, les crimes restent les mêmes (pilote)

  • par
  • 3 min read

APB pilote - APB : La police devient high-tech, les crimes restent les mêmes (pilote)

FOX cherche depuis quelques années une nouvelle série policière avec un twist. Après tout, Bones vieillissant — et se terminant dans quelques semaines —, vouloir la remplacer parait logique. Cela dit, les précédentes tentatives n’ont pas mené loin.

Pour APB, le pari n’est pas encore gagné, mais le fait qu’elle soit à l’antenne est déjà une victoire quand on sait à quel point son développement fut chaotique. Créée par David Slack, cette série nous parle d’un milliardaire dont le partenaire professionnel et meilleur ami se fait tuer. La police n’a pas les moyens de retrouver le coupable et il utilise alors ses dollars pour prendre le contrôle du commissariat en charge de l’investigation.

Le projet est vaguement basé sur un article du New York Time intitulé Who Runs the Streets of New Orleans?. Bien entendu, APB va plus loin que la réalité dans son concept et nous offre un pilote qui nous démontre comment argent, technologie et police se mélangent difficilement, mais surement.

Le souci est que le scénario de Slack était catastrophique et Matt Nix (Burn Notice) est arrivé à la rescousse, réécrivant à la volée l’épisode en même temps qu’il était tourné. À la surprise générale, cela fonctionna. Quand on le regarde à présent, il est difficile de s’en rendre compte tellement l’intrigue suit une voie qui est balisée qu’il parait presque improbable qu’elle fût improvisée.

APB ne va en effet pas très loin dans cette introduction pour montrer sa réelle pertinence. La présentation des personnages fonctionne en grande partie parce que Justin Kirk prend le show en main et le tire vers l’avant. Tout ce qui est autour de lui est fragile et unidimensionnel, mais l’acteur donne à son rôle de milliardaire arrogant en quête de justice une part d’ombre qui intrigue.

C’est donc malheureusement la seule chose qui élève vraiment l’ensemble pour le moment. Néanmoins, il y a le potentiel pour que cela devienne un divertissement tout à fait honorable si le high-tech et le facteur humain dans la police parviennent à se conjuguer plus naturellement.

De plus, APB a clairement de quoi soulever des questions pertinentes sur les besoins des forces de l’ordre, entre argent, équipement, hiérarchie et politique, sans oublier sur ce qui limite réellement les riches dans une société où tout est visiblement à vendre.

Cela dit, il n’est pas certain que la série s’intéresse à tout cela. En fait, puisque le pilote s’occupe de résoudre l’enquête qui mit tout en branle, il est difficile de voir où cela doit nous mener. L’idée de départ conserve son attrait, mais celui-ci pourrait sans tarder s’effacer en fonction de la formule que Nix choisit.

APB va donc devoir faire ses preuves rapidement. En attendant, la série fait un démarrage convenable, à défaut de plus.