Aller au contenu
Séries Autres séries Arrested Development : A Bluth Family Reunion (saison 4)

Arrested Development : A Bluth Family Reunion (saison 4)

  • par
  • 4 min read

Arrested Development saison 4 - Arrested Development : A Bluth Family Reunion (saison 4)

Après la débâcle du Queen Mary, Lucille risque la prison. Michael n’en peut plus et claque la porte, tandis que le reste de la famille Bluth tente d’aller de l’avant. Les petites arnaques et les mensonges habituels ne tardent alors pas à créer des problèmes toujours plus grands.

On a quitté la famille Bluth il y a maintenant 7 ans. À cette époque, l’annulation de FOX fut assez bien gérée, puisqu’Arrested Development possédait une conclusion qui entrait totalement dans son esprit. Que le show se poursuive aurait bien entendu été préférable, mais il n’y avait pas de quoi rester amer, surtout avec la qualité générale des trois premières saisons.

Cela dit, Mitchell Hurwitz a passé plusieurs années à tenter de monter un film et, quand il annonce qu’il arrive à son but, on apprend qu’en plus il va y avoir quelques épisodes qui serviront à nous replonger au préalable dans les aventures de la famille Bluth. Netflix entre en jeu et cela devient une saison complète qui ne cesse de s’étendre et qui finit par se composer de 15 épisodes.

Nous retrouvons donc Michael, Lindsay, Gob, Lucille, George, Buster, George-Michael, Maeby et Tobias. Tout le monde est au rendez-vous, mais pour que cette réunion ait lieu, il fallait avoir tous les acteurs à disposition, ce qui fut vraisemblablement un challenge de taille. Ainsi, au lieu de reprendre sa forme traditionnelle, Arrested Development doit adopter une nouvelle approche narrative. Chaque épisode se centre sur un personnage différent. Chaque point de vue couvre la même période de temps, débutant au naufrage du Queen Mary et se terminant à la soirée du Cinquo de Quatro. L’autre moment où tout le monde est réuni se trouve être le jour où Michael annonce qu’il jette l’éponge. C’est d’ailleurs par cela que l’on commence.

Le souci principal est que cette construction fait que l’on ne retrouvera qu’en de très rares occasions l’énergie qui animait le show par le passé. De plus, il est difficile de ne pas avoir rapidement l’impression que l’on tourne en rond à revenir sans cesse aux mêmes moments. Enfin, il finit par y avoir trop de Ron Howard. En plus d’être trop présent dans les premiers épisodes dans son rôle traditionnel de narrateur, le voilà qui est introduit en chair et en os dans une storyline qui n’est qu’un vague prétexte – très méta, avouons-le – pour tenter de donner une direction à Michael. Celui-ci est relativement perdu maintenant qu’il n’a plus pour mission de maintenir la cohésion dans la famille – il fait d’ailleurs tout l’inverse à présent.

Cela dit, après une demi-saison qui ne délivre clairement pas la dose de rires que l’on pouvait espérer de ce fameux retour d’Arrested Development, on commence à nous servir le genre de non-sens qui rappelle pourquoi la famille Bluth est à ce point hilarante. Certes, le niveau est plus qu’irrégulier d’un épisode à l’autre, mais cette saison 4 finit par montrer qu’elle contient finalement quelques morceaux de génie. Dommage par contre qu’ils ne soient pas plus nombreux.

Globalement, ces 15 épisodes auraient donc certainement pu être bien meilleurs. Néanmoins, à défaut de véritablement parvenir à renouer avec ce qui fit sa gloire par le passé, cette saison 4 d’Arrested Development propose un compromis qui n’est pas réellement satisfaisant, mais qui finit par devenir acceptable. Et puis, le plaisir de replonger dans l’univers des Bluth, de retrouver les gags récurrents, les références en tout genre et les personnages est suffisant pour motiver à tout regarder au moins une fois. Cela dit, la conclusion n’en est pas vraiment une et, s’il n’y a pas de suite pour nous entrainer vers une fin réelle, tout ceci aura été un beau gâchis.