Le mystérieux Clock King vole un objet très dangereux qui pourrait lui ouvrir les portes de toutes les banques de la ville. Felicity cherche alors à prouver sa valeur, mais cet ennemi est fort ingénieux. La famille Lance se rapproche difficilement.
S’il y a bien une chose qui est devenue évidente durant cette seconde saison, c’est que les scénaristes d’Arrow ne sont pas capables de gérer beaucoup de personnages simultanément. Pour compenser, ils en mettent donc régulièrement de côté pendant quelques épisodes. Cela ne serait pas dérangeant s’ils prenaient le temps d’offrir des justifications pour éviter que cela n’apparaisse ridicule.
Que Laurel ne soit pas présente dans certaines intrigues pendant un moment ne fut pas spécialement un problème, sa place dans le show la rend accessoire quand Oliver chasse les criminels. Par contre, avoir Roy qui ne fait qu’une brève apparition à l’occasion après qu’il ait intégré l’équipe est quelque peu absurde. Il faut croire qu’avoir Black Canary sous le coude le rend obsolète pour l’instant.
Il n’est pas le seul qui est menacé de suivre ce chemin et cet épisode s’occupe donc de montrer que Felicity n’a pas à s’inquiéter, même si Sara pourrait elle aussi la rendre inutile. Ce n’est pas la première fois que l’informaticienne se retrouve à prouver sa valeur, craignant de ne plus avoir sa place aux côtés d’Oliver et Diggle, mais avoir ajouté une autre blonde dans l’équation change tout pour elle. Si on sait qu’elle est là pour durer, la réaction de Felicity est tout à fait légitime, mettant bien en avant le fait que les scénaristes ont coincé les personnages dans des cases trop étroites et qu’ils sont obligés de les élargir régulièrement pour valider les directions qu’ils empruntent.
Quoi qu’il en soit, Felicity a un ennemi qui nous vient du DC Universe et qui est incarné par Robert Knepper. L’acteur est habitué à ce type de rôle, mais ce n’est pas vraiment suffisant. On tente alors de lui offrir sans beaucoup de conviction une backstory, ce qui n’aide pas l’intrigue à prendre de l’ampleur. En fait, il fallait clairement plus de place pour qu’elle ne s’égare pas en suivant trop de raccourcis, mais les problèmes de la famille Lance se devaient apparemment d’être également développés et, une fois de plus, nous avons un épisode qui couvre plus de bases qu’il ne peut le faire – ajouter l’origine de la relation Sara-Sin là-dedans fait quelque peu déborder un vase déjà trop plein.
On nous raconte donc probablement trop de choses dans ce Time of Death. Certaines tombent alors à plat, d’autres parviennent à éviter la caricature et à se montrer pertinentes. Le mélange est loin d’être homogène, mais il faut reconnaitre qu’avec tant de bonnes intentions, les scénaristes trouvent le moyen de garder la tête hors de l’eau et d’offrir du divertissement qui tient la route. Il faut aussi dire qu’avoir plusieurs histoires qui progressent sérieusement aide et le twist de fin permet de terminer sur une note enthousiasmante qui élève indéniablement l’intérêt de l’ensemble.
Au final, cette saison 2 d’Arrow se poursuit en continuant de s’éparpiller dans tous les sens pour le meilleur et pour le pire. Ici, le plus gros regret est de voir un méchant iconique de plus être traité de façon superficielle, mais tout avance assez vite et on passe déjà à autre chose.