Slade Wilson détient désormais Thea et fait de ce kidnapping une affaire publique. Alors que toute la ville a les yeux tournés vers la famille Queen, Oliver tente de retrouver sa sœur, mais son ennemi a des plans en réserve pour lui.
Il semblerait bien qu’avant d’être un mercenaire, Slade Wilson ait pris des cours de théâtre. Avec l’aide du Mirakuru, ses talents dans ce domaine se sont décuplés et il a mis en place un show gigantesque pour se jouer de son ennemi. Il soigne ainsi ses entrées et ses sorties qui ne manquent pas d’impact avec tous les secrets qu’il révèle à chaque fois.
Avec Deathstroke, les scénaristes d’Arrow s’amusent donc avec l’ennemi public numéro 1 pour rendre leur héros impuissant et ils se lâchent véritablement dans la mise en scène de cette attaque. Les retournements de situation en tout genre s’enchainent alors et ne se ressemblent pas. L’histoire part dans tous les sens et on suit Oliver alors qu’il s’essouffle en courant d’un bout à l’autre de la ville à la recherche de sa sœur. Du moins, c’est ce qu’il pense. En réalité, il tentait surtout d’éviter d’affronter sa propre culpabilité. Il devrait avoir le temps de corriger ça d’ici peu, puisque Wilson détruit son monde et il va devoir le reconstruire sans tarder s’il veut en sauver les miettes.
Cet épisode se révèle donc être majeur, étant donné qu’il s’occupe de mettre un terme aux spéculations et de nous montrer ce que Slade entendait vraiment quand il parlait de ruiner la vie de son ancien ami. Il ne rigolait pas, c’est certain. Néanmoins, on ne peut pas dire que les scénaristes n’en font pas trop pour nous convaincre que c’est le cas. Une partie des twists sortent de nulle part et l’intrigue peine à conserver sa cohérence avec le rythme effréné qui est insufflé à l’ensemble.
Cela va donc vite et, en plus de ne pas laisser une minute à Oliver pour qu’il puisse reprendre son souffle, l’épisode se retrouve à explorer du drame avec Roy, quelques flashbacks, des problèmes à Queen Consolidated et, finalement, une mauvaise surprise pour la famille Lance. Tout ceci est forcé tant bien que mal dans le décor et, si on prend une minute pour digérer l’afflux d’informations, il devient rapidement apparent qu’il n’était pas obligatoire de gérer tout cela d’un seul coup.
Néanmoins, cette surcharge évite au plan de Slade de sonner aussi grandiloquent qu’il le devrait, mais surtout, cela impose un climat adéquat pour permettre à Oliver et à sa mère de se parler – quelque chose qui devenait plus que nécessaire. Dans tout ça, l’univers de Thea implose et ce n’est pas véritablement important. Le personnage a besoin d’être mieux utilisé à l’avenir, d’être plus qu’un souci dans la vie de tout le monde.
Quoi qu’il en soit, Deathstroke fait un bon travail à regrouper les storylines secondaires qui étaient à la traine pour les rassembler dans la principale qui devient aussi explosive qu’elle pouvait l’être. Tout ceci est agencé de façon chaotique, mais une fois que le calme sera revenu, la saison pourra se diriger vers sa conclusion avec plus de détermination que jamais. Oliver doit se relever et affronter ses erreurs pour pouvoir battre Slade, ce qui devrait être intéressant à voir.