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Séries Arrowverse Arrow : la fin justifie parfois les moyens (3.12)

Arrow : la fin justifie parfois les moyens (3.12)

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Arrow saison 3 episode 12 - Arrow : la fin justifie parfois les moyens (3.12)

Toujours sans Oliver, l’équipe est déterminée à arrêter Brick mais est dépassée en nombre. Malcolm se lance dans une vendetta personnelle qui le pousse à proposer son aide à l’équipe tout en mettant en péril sa relation avec Thea. Contre la volonté de Tatsu, Oliver se met en route pour rentrer chez lui

Les Glades sont entre les mains de Brick et l’équipe d’Arrow sans son leader fait tout ce qu’elle peut pour défendre la ville de criminels sans pitié dans Uprising. L’absence d’Oliver fut une opportunité en or pour les scénaristes d’Arrow pour placer ses personnages dans des positions compliquées et intéressantes. Roy n’était certainement pas encore prêt pour être un leader et Laurel ne devait pas enfiler son costume si tôt. Les circonstances les ont poussés à le faire, donnant naissance à une équipe qui a trouvé sa plus grande force dans son improbabilité.

Il est au fond regrettable que cette dynamique touche finalement à sa fin au sein de cet épisode, avec le retour inévitable d’Oliver Queen. Contre l’avis de Tatsu, il prend le chemin du retour avec quand même quelques conseils pour le guider pour la suite. Les scénaristes mettent alors en place de façon plus que grossière la direction dans laquelle le récit doit aller, utilisant par la même occasion les flashbacks pour soutenir leur propos.

L’objectif est donc de légitimer une alliance contre nature pour combattre un plus grand mal – aka Ra’s al Ghul. Entre ce dernier et Oliver se trouve depuis le début Malcolm Merlyn qui, comme d’autres dans la série, aura pris les armes par vengeance. Le résultat fut particulièrement des plus meurtriers, et que Thea lui trouve des excuses n’y changeant rien. Au fond, tout le monde peut devenir quelqu’un de dangereux dans Arrow, mais ce sont les choix qu’il fera qui détermineront s’il se bat pour le bien ou le mal. La ligne n’est cependant pas aussi bien définie que Felicity aimerait qu’elle le soit, chacun tentant de faire le mieux au cœur d’une situation qui réclame des compromis. Les valeurs et les idéaux des personnages entrent tous plus ou moins en collision, créant alors un sentiment de confusion qui a le mérite de signifier dans quel état émotionnel la plupart d’entre eux se trouvent.

Les contradictions sont multiples, et si toutes ne sont sûrement pas voulues de la part des scénaristes, il y a une certaine pertinence à voir Diggle (qui n’est étrangement pas sur le terrain) être le porte-parole du groupe ; il incarne à la perfection l’ambigüité morale, capable de savoir ce qu’est une bonne décision, mais que ce n’est pas forcément ce qui mène au bon résultat. Après tout, on parle d’un homme dont la femme travaille pour A.R.G.U.S. (complètement absent dans le cas présent). À chaque situation, les personnages doivent se demander si la fin justifie donc les moyens, qu’importe ce qui a pu se passer avant, et ils n’arrivent pas tous aux mêmes conclusions.

L’absence d’Oliver aura en tout cas permis de donner le jour à des associations improbables telles que le duo formé par Roy et Laurel, qui font souffler un vent de fraicheur sur la série. Le père Lance permet quant à lui de porter un regard amusé sur les noms de code et finalement de mettre en valeur quelque peu l’amateurisme de l’équipe qui a besoin d’être rôdé mais qui a de la ressource. Quelque chose de bienvenu pour le personnage qui s’approche dangereusement de la vérité au sujet de Sara et dont les retombées promettent d’être douloureuses pour la famille Lance.

Il y a avait encore de la place pour explorer l’univers de Starling City sans Oliver Queen, mais l’équipe créative a un plan duquel elle n’a à l’évidence pas envie de s’éloigner même si cela signifie encore une fois de passer à côté de belles opportunités. Comme c’est souvent le cas dans la série, on voit les fils narratifs se tisser sans beaucoup de finesse pour mener l’histoire dans la direction souhaitée. Oliver a un ennemi à abattre à la fin de la saison et les scénaristes le rappellent explicitement et mettent en place les derniers éléments destinés à le conduire à cette nouvelle confrontation.

Du coup, Uprising aura continué sur la lancée du précédent épisode pour nous montrer tout le potentiel des membres de l’équipe d’Arrow, mais semble finalement s’arrêter dans son élan pour prendre un tournant amené de façon précipitée. Il est regrettable qu’Oliver Queen n’est pas pris plus son temps pour se remettre de ses blessures…

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