L’heure est à la célébration avec le mariage de Diggle et Lyla. Cependant, leur lune de miel est interrompue par Deadshot qui leur annonce que la Suicide Squad a une nouvelle mission : sauver le sénateur Joseph Cray, pris en otage en République de Kasnia. Suite aux récentes morts, Ray Palmer apporte son aide à Starling City pour tenter d’appréhender Arrow.
La Suicide Squad est de retour dans Arrow. Introduite au sein d’un épisode de la saison 2 portant son nom, cette fameuse équipe de criminels travaillant pour A.R.G.U.S. est surtout utilisé par les scénaristes pour éloigner Diggle et sa femme de Starling City pour les mettre en avant.
Enfin, pas trop tout de même, car Suicidal Tendencies rebondit sur la fin de The Offer (3.16) et les morts commises par Ra’s al Ghul mais attribuées à Arrow. L’épisode est alors une nouvelle illustration d’un problème récurrent de la série qui en fait trop au même moment et qui se retrouve avec des intrigues qui se parasitent et ne peuvent pas vraiment s’épanouir.
Retour aux côtés de Diggle et Lyla qui se marient pour la seconde fois et qui voient leur lune de miel prendre un tournant imprévu. Aux côtés de Deadshot et Cupid, nouveau membre de la Suicide Squad, ils partent pour une mission de sauvetage. L’ensemble existe donc surtout pour traiter des problématiques propres à Arrow – ou la vie dangereuse que mènent les personnages peut-elle s’accorder avec une vie privée et familiale ? Oliver Queen laisse pour l’occasion sa place à Floyd qui a le droit à de (courts) flashbacks ; ces derniers servent à nous présenter aux traumatismes du soldat qui, incapable de se réinsérer, s’est retrouvé (avec un peu d’aide) sur la route que l’on connait. Si de rédemption il est question, le sujet est approché sans une once d’optimisme et ne pouvait avoir alors qu’une seule issue. Il est aussi trop survolé, et il aurait fallu bien plus de temps d’antenne pour délivrer une situation plus nuancée.
C’est, de toute façon, le défaut principal de cet épisode. Diggle et Lyla arrivent tous les deux à une conclusion qui est classique – et on passera sur l’angle moral d’A.R.G.U.S. qui a toujours été ainsi. Le fait est que le point est rapidement fait et il est regrettable que les scénaristes ne parviennent pas à fournir à l’un comme à l’autre un matériel plus riche.
Ce n’est alors presque pas surprenant d’avoir Ray Palmer pointer quelques absurdités scénaristiques. N’étant pas familier avec tout ce qui s’est passé au fil du temps, ce dernier approche la situation de manière plutôt logique et il y a de quoi s’offenser face à la façon dont Felicity justifie le comportement d’Oliver. Palmer occupe aussi une position difficile qui est articulée sans aucune finesse pour entrainer une opposition Atom/Arrow pour un énième rappel que l’on ne devient pas un justicier comme cela. Sur ce point-là, au moins, la série se révèle cohérente, passant son temps à envoyer les apprentis justiciers dans le mur pour qu’ils apprennent leur leçon.
Roy : Ray built a supersuit? That’s kind of awesome [Oliver glares at him]… and reckless.
Le conflit entre Ray et Oliver ne pouvait pas être abordé sans avoir Felicity au beau milieu. La jeune femme est là pour nous signifier explicitement la différence psychologique entre les deux hommes, mais cela la place dans un rôle peu glorieux et bon à délivrer un petit discours. Les scénaristes ne brillent définitivement pas dans leur traitement de la relation entre Oliver et sa Girl Wednesday cette saison.
Au final, Suicide Tendencies condense trop d’éléments narratifs en 42 minutes, ce qui empêche les intrigues concernées de prendre vraiment du relief. La Suicide Squad, encore plus au vu de la conclusion, aurait bien mérité d’occuper un épisode d’Arrow dans son intégralité.
