Les cadavres s’accumulent à Starling City, jusqu’au club de Ted Grant, qui devient le suspect numéro 1. Alors que Laurel lui sert d’alibi et est convaincue de son innocence, Oliver tente de découvrir la vérité. Roy révèle à Felicity ce qui l’empêche de dormir.
Le précédent épisode d’Arrow se terminait avec Roy passant une très mauvaise nuit, se voyant dans ses rêves tuer Sarah. Cette fin était là pour créer un choc, mais celle-ci avait un effet limité dû à la difficulté de s’imaginer que Roy pouvait vraiment être le responsable. Où les scénaristes d’Arrow comptaient donc aller avec cela ?
Tout d’abord, il est fortement question d’offrir plus de place au jeune apprenti d’Oliver, jusque-là toujours au service d’un membre de la famille Queen. En tant que personnage, Roy existe plus à travers les autres que pour lui-même et c’est quelque chose que l’ équipe créative d’Arrow se doit de corriger.
Pour autant, si Guilty se tourne vers lui, Roy Harper peine à vraiment occuper les devants de la scène, devant trop souvent la partager avec les autres. Flotte ainsi l’idée que la construction d’intrigues aux thématiques similaires est suffisante pour compenser les lacunes de celle du jeune Harper.
Arrow ne fait alors pas vraiment dans la subtilité lorsqu’il est question d’expliciter ses intentions. Les storylines se recoupent dans leur thématique pour dresser un portrait des rapports entre l’élève et son mentor. Celui-ci permet sans aucun doute d’approcher les personnages différemment, malgré une narration qui mâche tout le travail et offre assez peu d’opportunités aux acteurs pour y injecter des nuances qui auraient été plus que bienvenues.
Avant de revenir à Starling City, Oliver était donc celui qui devait apprendre et c’est maintenant à son tour de communiquer son savoir. Il n’est pas le seul à pouvoir endosser ce rôle, c’est aussi le cas de Ted Grant auprès d’une Laurel qui est déterminée à suivre cette route. Toutes ces relations se doivent avant tout d’être élevées au-delà de l’entrainement et de trouver une légitimité, chacun ayant alors des motivations bien explicites.
Roy Harper mérite du crédit pour ne pas avoir gardé pour lui ses rêves autant que pour être prêt à payer le prix pour ses actions. Il expose sa fragilité psychologique, rappelant que le Mirakuru a fait des dégâts qui vont au-delà des apparences. Si Roy a définitivement besoin d’Oliver, c’est pour apprendre à vivre avec ce qu’il a fait et accepter que cela fasse maintenant partie de lui. Il est cependant quelque peu désolant que le duo soit ne soit pas mieux mis en avant, alors même qu’il est admis que Roy est plus souvent un accessoire qu’un personnage à part entière. Le but des flashbacks est aussi évident dès le départ et rien n’est vraiment fait pour leur donner un minimum d’intérêt.
Si Ted Grant est un court temps un potentiel suspect pour l’équipe d’Arrow, c’est un raccourci narratif trop facile à prendre pour les scénaristes qui se jettent dedans pour explorer superficiellement un passé qui doit justifier la place du personnage dans la série. Dans ce contexte, l’avocate se transforme pour Ted en une seconde chance, la possibilité de ne pas refaire les mêmes erreurs.
Avec Guilty, cette saison 3 d’Arrow se tourne vers Roy dans le but d’aider le personnage à sortir de l’ombre et de son rôle de simple sidekick dispensable. Il en a définitivement besoin et c’est sans conteste un pas dans la bonne direction, malgré le fait qu’au final, Roy doit partager l’épisode avec Laurel et Ted et ne peut alors pleinement s’épanouir et connaitre de plus riches développements.