Cette saison 5 d’Arrow s’est un peu dispersée et il semble qu’il soit temps de boucler certaines storylines secondaires avant de pouvoir revenir vers Prometheus.
Cet épisode 12 s’affaire ainsi à apporter une conclusion à l’intrigue de Diggle et du général Walker. Cela est combiné avec un voyage en Russie pour faire le point avec la Bratva. Enfin, on y ajoute le retour de Quentin et de Susan Williams.
Cela pourrait presque être de trop en particulier dans Arrow où les scénaristes ont parfois du mal à véritablement jongler avec plusieurs éléments à la fois. Néanmoins, l’idée étant de faire tout avancer à l’unisson, cela fonctionne relativement bien.
Le point fort de l’épisode est que l’équipe a beau être toujours sur le point d’imploser, elle commence à réellement prendre forme. C’est pour cela qu’il est presque regrettable qu’un membre de plus soit poussé vers la sortie — même s’il est suggéré que cela ne pourrait être que temporaire. Après l’ajout de Dinah, il est évident que les scénaristes revoient leur copie et il se pourrait qu’ils parviennent en fin de compte à faire fonctionner le concept de l’Arrow Team.
En attendant, on revient au cœur de celle-ci avec Diggle et Felicity qui ont le droit d’être finalement remis à leur place — ou plutôt, avec Oliver qui arrive à voir qu’ils sont tous au même niveau. Ils se complètent à un certain degré et Oliver ne peut pas prendre la responsabilité de tous les choix de ses partenaires.
En créant un parallèle avec la Bratva, cet épisode affirme une réelle volonté de mettre en perspective les rapports de force dans l’équipe. Surtout, le passé d’Oliver n’est plus traité comme un obstacle, mais comme une part de lui-même.
L’idée est intéressante, car quand cette saison 5 d’Arrow se terminera, nous en aurons fini avec les flashbacks et il est temps de mener ce voyage initiatique vers une conclusion constructive. C’est visiblement la direction qui est suivie ici et cela donne une valeur intéressante à cette exploration du passé qui, il faut le reconnaitre, n’a de toute façon plus grand-chose à offrir.
À une autre échelle d’ailleurs, on retrouve la même chose avec Quentin qui fait son retour en forme. Il est également temps pour lui d’aller de l’avant, mais il se doit aussi d’embrasser son passé. À défaut de plus, cette partie de l’épisode permet de bien appuyer cela et donne à l’ensemble une certaine cohésion.
Cela dit, on peut se demander si cet angle n’aurait pas pu être exploré il y a déjà quelque temps de cela. Après tout, si les scénaristes arrêtaient de digresser, il n’aurait pas été nécessaire d’attendre la moitié de la saison 5 pour donner au passé d’Oliver une valeur aussi constructive. Néanmoins, cela est pertinent à un moment où la série est en pleine évolution. Que celle-ci soit volontaire ou accidentelle, elle a bien lieu. On révise les dynamiques, on redéfinit les motivations des personnages et on remet en perspective leur mission.
Le principal problème à ce stade est finalement que cette saison 5 sert clairement à fermer un chapitre important de l’histoire d’Arrow et Prometheus n’a pas encore été affirmé comme étant un ennemi assez intéressant pour entrainer le show là où il veut aller. Espérons que cela soit rapidement corrigé.