Cette saison 5 d’Arrow approche de sa conclusion, ce qui veut dire qu’il est temps de remonter à l’origine de toute l’histoire. Le moment est venu de parler du père d’Oliver, apparemment.
La logique est difficile à contredire. Oliver a depuis le début été inspiré par ce que Robert lui a demandé de faire et par le sacrifice qu’il a réalisé pour lui. Puisque le père de Chase est également le point de départ pour Prometheus, il était prévisible que l’on arrive au stade où ils se retrouvent tous à parler de ces figures paternelles imparfaites.
Les scénaristes d’Arrow aiment revenir au commencement, mais l’idée est cette fois de prouver qu’Oliver se bat pour sa ville et ses convictions, et non pour honorer un héritage bâti sur des mensonges. Ainsi, quand Robert se retrouve accusé d’un meurtre, son fils doit accepter la vérité sur l’homme qu’était son père pour mieux continuer le combat.
Le Green Arrow est censé finir cette saison 5 en réel héros. Une page doit se tourner, celle concernant le besoin d’Oliver de rectifier les erreurs du passé. Il n’est plus question de vengeance ou de rédemption et c’est ce que cet épisode s’efforce d’expliquer. On peut même dire qu’il ne fait pas plus que cela, car l’écriture n’est pas la plus subtile qui soit avec le message à faire passer.
Dans ce sens, on nous livre une démonstration un peu poussive en utilisant des flashbacks, des révélations peu glorieuses sur Robert et une confrontation quelque peu décevante avec Chase. Le tout en suivant un timing d’une précision irritante.
Les personnages ne font que rebondir d’une scène à une autre sans avoir le temps de digérer ce qu’il se passe. L’important ici est qu’Oliver arrive au bout de sa réflexion sur son père avant la fin. Heureusement, Thea est de retour et s’impose comme étant l’interlocutrice idéale pour injecter un peu d’émotions lors d’échanges qui ressemblent plus à un exposé qu’à autre chose.
Concrètement, Arrow a quelque chose à nous vendre et néglige tout ce qui est autour. Même l’histoire de Rene et de la garde de sa fille est traitée de façon superficielle à cause du manque de place qui lui est accordée. C’est toutefois mieux que le retour de Derek Sampson (le catcheur Stardust, introduit dans l’épisode 5×03) qui est anecdotique et laisse l’impression que les scénaristes ont écrit l’épisode en fonction de l’acteur guest star qui était disponible.
Le résultat final touche indéniablement à son but, mais cet épisode est trop mécanique pour être à la hauteur de ce qu’il accomplit. La bataille avec Chase est particulièrement décevante dans sa conclusion, s’appuyant sur de la psychologie de comptoir au lieu de faire le spectacle. Certes, ce n’est pas encore la fin, mais on est en droit d’en attendre plus du terrible ennemi de la saison.
Il ne reste d’ailleurs que deux épisodes pour que cette saison 5 d’Arrow se termine. Tout n’est pas en place pour une conclusion explosive, mais on y vient doucement. On peut juste espérer que la chute sera écrite avec plus de spontanéité que cet épisode 21.