Quand cette saison 7 d’Arrow débuta, elle promettait des histoires différentes, puisqu’Oliver était derrière les barreaux. Dans ce registre, elle a délivré ce qui a été annoncé jusque-là, mais cela ne veut pas dire que la nouvelle approche est terriblement enthousiasmante.
Cet épisode 3 le démontre en mélangeant trois storylines à l’intérêt varié qui développent une sorte de plaidoyer pour la forme de justice que les Vigilantes de Star City pratiquent. Le résultat n’est pas tant une condamnation des limites du système judiciaire qu’une faible excuse pour ignorer ce dernier quand cela rend service.
Le message n’est pas vraiment le problème, même si un peu de contre-exemples aideraient à l’occasion à faire croire qu’il y a véritablement matière à débattre sur le sujet. Non, le souci premier est la qualité de l’écriture.
La storyline principale de cet épisode est un classique d’Arrow. Un criminel s’apprête à voler du matériel dangereux dans un bâtiment supposé sous haute protection. Il faut l’arrêté ou les conséquences pourraient être terribles. Dans le cas présent, c’est Diaz qui veut braquer le CDC.
Pour le stopper, Felicity s’adjoint les services de l’agent Watson du FBI, de René et de Dinah. Naturellement, cela ne tourne pas de la meilleure façon qui soit, car c’est Oliver la superstar. Que pouvons-nous espérer des sidekicks ?
Cette question illustre le problème majeur de cette saison 7 d’Arrow à ce stade, puisque mettre Oliver de côté ouvre la voie à des personnages qui n’ont jamais vraiment eu beaucoup de succès sans lui. On ne pouvait pas s’attendre à ce qu’ils s’en sortent mieux face à Diaz et ses Longbow Hunters en son absence.
Surtout, nous avons une Felicity qui est hors de contrôle ou, pour être plus précis, une Emily Bett Rickards qui semble penser que s’agiter excessivement donnera l’impression que son personnage est capable de plus. Avec une écrire qui téléphone tous les rebondissements et qui rend l’ensemble terriblement mécanique dans son exécution, l’intrigue n’est étrangement sauvée que par René.
C’est plus que l’histoire qui entraine Lyla, John et Curtis en Suisse pour une mission bâclée noyée une crise conjugale qui s’arrête aussi vite qu’elle a commencé. C’est du remplissage qui, espérons-le, mènera à quelque chose de plus substantiel.
Enfin, il y a Oliver qui doit accomplir une mission pour atteindre le niveau suivant de la prison. Au moins, Bronze Tiger a le temps de pointer du doigt que les scénaristes d’Arrow ont toujours eu une approche simpliste et manichéenne des ennemis du Green Arrow, et qu’il y aurait peut-être des choses à faire dans ce domaine pour rectifier cela. On ne s’attend pas à ce que cela change, mais c’est appréciable de voir que cela est reconnu.
Ce qui serait bien, c’est également que l’on nous révèle sans trop tarder quel est le véritable rôle de ce brave Stanley, car il est un sidekick inutile qui rappelle qu’Oliver ne devrait pas faire confiance à qui que ce soit en prison. Il ne peut sérieusement pas être là que pour offrir à Oliver un ami…
Enfin, mais où le faux Green Arrow se cache-t-il ?
Cette dernière question se doit d’être abordée, car il a été introduit dans le season premiere et n’a pas refait surface, même quand Diaz est passé à l’attaque. Cela dit, cet épisode 3 était déjà surchargé, même si aucune des différentes storylines développées n’a été satisfaisante. Le potentiel de cette nouvelle conjoncture d’Arrow s’étiole rapidement et c’est regrettable.
