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Ash vs Evil Dead Saison 1 : Le glorieux retour des deadites

Ash vs Evil Dead Saison 1 - Ash vs Evil Dead Saison 1 : Le glorieux retour des deadites

La mode est aux suites à présent, beaucoup moins au simple reboot. Certaines arrivent en série, comme Ash vs Evil Dead qui a fait ses débuts cet automne sur Starz, ramenant à la vie l’une des plus célèbres franchises du cinéma d’horreur.

S’inscrivant dans la continuité d’Evil Dead II (1987), si ce film s’était terminé autrement, cette saison développée par Sam Raimi, son frère Ivan et Tom Spezialy nous propose ainsi de retrouver Ash, 30 ans après.

Bruce Campbell revêt donc le costume et assume les années avec une certaine fierté. Il faut dire que son personnage vit dans ses désillusions, fuyant depuis trois décennies les horreurs auxquelles il a survécu. Concrètement, il a été traumatisé et a préféré se cacher au lieu de prendre ses responsabilités. Celles-ci reviennent le mordre violemment après une soirée trop alcoolisée qui mena à une nouvelle lecture du Necronomicon.

Il ne faut donc pas longtemps avant que les deadites fassent leur retour et que l’on replonge dans le mélange de comique et de gore qui fit le succès d’Evil Dead. En fait, il y a de quoi être impressionné de l’aisance avec laquelle Sam Raimi et Bruce Campbell ont redonné vie au personnage et à son univers, et ce, sans oublier de le rendre accessible à une nouvelle audience.

Ash vs Evil Dead a beau être une suite et s’appuie – notamment dans ses trois derniers épisodes – sur ce qui s’est passé dans le film, mais cela ne l’empêche pas de raconter une histoire qui peut exister par elle-même. Tout ce qu’il faut savoir est explicité à l’aide de flashbacks.

L’approche créative a le mérite de ne pas limiter les options du show et d’élargir son univers, en particulier avec l’introduction de nouveaux personnages : Pablo (Ray Santiago) et Kelly (Dana DeLorenzo) — et accessoirement la détective Amanda Fisher (Jill Marie Jones) . Volontairement ou non, ils deviennent les sidekicks d’Ash. On pourrait penser qu’ils ne sont là que pour fournir à un jeune public un moyen de se familiariser au monde d’Evil Dead, mais le duo apporte ses pierres à la mythologie et permet d’ajouter des enjeux. Notre héros a en effet maintenant des gens qu’il veut protéger et cela influencera certaines de ses décisions les plus importantes.

À bien des niveaux, Ash vs Evil Dead répond clairement aux attentes que l’on pouvait donc avoir pour une telle suite. Non seulement on retrouve Ash et tout ce qui définissait son enfer personnel et son humour, mais cela va plus loin de manière à délivrer ce que l’on est en droit d’attendre d’une série. Le changement de format apporte de nouvelles possibilités et impose également des contraintes. Les deux pans sont abordés de façon à servir l’histoire et lui offrir un avenir.

Le principal reproche que l’on pourrait formuler au bout du compte est que, aussi délirante et gore qu’elle puisse l’être et que l’on pouvait espérer qu’elle le soit, cette première saison apparait bien souvent limitée par son découpage. À l’exception du premier et du dernier, les épisodes ne font que 30 minutes. Cela restreint clairement les possibilités d’exploration de certaines storylines qui auraient bénéficié de plus d’espace pour délivrer tout leur potentiel, ce qui s’avère être régulièrement frustrant – quand on la regarde à la semaine.

Bien entendu, cela n’est qu’un détail si on n’est pas du tout en phase avec ce que propose Ash vs Evil Dead. Cette première saison a beau être la comédie d’horreur que l’on pouvait s’attendre à découvrir si on connaissait les films de Sam Raimi, elle s’adresse aux amateurs du genre en priorité. Dans ce sens, son approche sans concession fait plaisir – si on est réceptif –, car elle traduit une réelle volonté créative qui est pleinement exploitée.

Ash vs Evil Dead reviendra prochainement dans une saison 2 sur Starz.