Hart Hanson pense à l’avenir. Même si Bones est encore à l’antenne, il cherche une nouvelle série pour prendre la suite. Il a dès lors essayé de répéter la formule qui lui a déjà porté chance une fois. Il s’est tourné vers son libraire et a trouvé quelque chose à adapter avec un flic dedans qui est bien entouré. Dans le cas présent, c’est donc l’irascible Backstrom créé par le suédois Leif G. W. Persson qui a décroché le gros lot.
Nous voici alors après 4 épisodes à suivre Rainn Wilson qui fait généralement n’importe quoi, ce qui fatigue un peu son entourage, sauf ceux que cela faire rire. Et il y a les autres, mais ils ne semblent pas vraiment choisir un camp. Le fait est que ce détective Backstrom est LE Meilleur.
Pourquoi ne le serait-il pas ? Après tout, il est à la tête de sa propre série. Pour preuve, elle porte son nom. Backstrom peut-être un misanthrope alcoolique en surpoids, on nous dit dès le départ qu’il est le meilleur. Le problème étant qu’on ne nous le montre pas vraiment. Certes, il finit par arrêter le criminel à tous les coups, on n’en attend pas moins, mais c’est un miracle que le procureur parvienne à faire quoi que ce soit avec son travail pour arriver à obtenir une condamnation.
Il est donc rapidement évident que Backstrom n’est pas là pour verser dans l’authenticité ou le réalisme à un degré ou un autre. Ce n’est en soi pas un problème, sauf quand les scénarii se reposent sur de simples coïncidences ou des déductions s’appuyant sur du vent pour nous tenir en haleine jusqu’au bout – ce qui est le cas à chaque épisode.
Pour compenser et éviter que la série ne soit qu’un procedural policier générique, Hart Hanson n’a rien fait de particulier. C’est ainsi que Rainn Wilson et ses collègues se retrouvent à devoir faire tout le travail pour donner de la personnalité au show. Dans ce sens, ils se débrouillent de façon correcte avec le matériel qu’on leur fournit, ce qui ne mène finalement pas très loin, surtout avec le peu qui est accompli pour ajouter de la dimension aux différents protagonistes durant les premiers épisodes.
Si on veut voir les choses dans le bon sens, on peut donc dire que Backstrom a vraiment de l’espace pour s’améliorer. Il y a peu de chance que la série acquière de la profondeur dans un futur immédiat ou encore une once de finesse, mais en faisant un effort pour prouver qu’Everett Backstrom est autre chose qu’une source de désagrément pour tout le monde, il se pourrait que l’ensemble gagne en intérêt. On pourrait même finir par obtenir de quoi adhérer à l’idée qu’il est Le Meilleur.
Si on veut être réaliste, même si le casting est sympathique et que ce début de saison pourrait être pire, Backstrom n’a visiblement rien de pertinent à offrir dans son genre. Le divertissement qu’elle délivre est minimum et globalement oubliable.