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Banshee : Se venger ou mourir en essayant (saison 2)

Banshee Saison 2 - Banshee : Se venger ou mourir en essayant (saison 2)

Rabbit a disparu et le FBI est à Banshee pour découvrir ce qui s’est passé. Carrie tente de reconnecter avec sa famille, tandis que Lucas règle quelques affaires avant de pouvoir envisager de quitter la ville.

Avec une première saison surprenante qui montra que, derrière ses apparents excès, Banshee était une série qui avait des choses à raconter, la suite était attendue avec une certaine appréhension. Rebondir sur un final explosif qui avait emmené assez loin les personnages ne s’annonçait pas évident à faire. À partir de là, il était plus que nécessaire de leur donner une bonne raison de rester dans cette petite ville où la violence ne cesse de les rattraper.

Cette seconde saison de Banshee débute donc avec les retombées du passage de Rabbit. Le mafieux ukrainien a étrangement survécu et c’est peut-être le plus gros problème que les scénaristes doivent gérer. Le maintenir en vie empêche Hood et Carrie d’aller de l’avant, tout en créant une tension supplémentaire qui sera clairement un frein durant la première moitié de saison et qui forcera la conclusion à prendre des raccourcis.

L’ombre de Rabbit plane d’une manière pesante alors que le show s’égare en contemplation. Un faux rythme s’installe et la progression de la série se fige à mi-chemin entre les rêveries du shérif et son sens grandissant de la justice. Si cela ouvre la porte à une exploration un peu plus poussée de la conjoncture culturelle particulière de la ville, Hood parait être trop distrait pour que tout cela parvienne à être pleinement exploité.

En fait, en dehors du développement de la relation entre Lucas et Siobhan, sa collègue, qui se révèlera être un des points forts de la saison, la première mi-saison s’éparpille vraiment plus qu’à l’accoutumée et aucune direction solide n’arrive à prendre sérieusement forme. Cela est vite rectifié quand le shérif met Proctor au centre de son viseur. En visant le criminel en chef de Banshee, Hood corrige le tir et reconnecte avec le type de détermination qui commençait à véritablement lui manquer.

De plus, la série se remet dès lors à effleurer des thématiques sensibles à sa façon. Son traitement du racisme est particulièrement intéressant, que ce soit en rapport avec l’angle choisi pour l’explorer ou la place que prend la violence dans le processus. Les scénaristes de Banshee montrent ainsi une fois de plus que les excès qui donnent forme à leur show peuvent être utilisés pour faire plus qu’entretenir son identité pulp.

On ne peut pas pour autant établir à partir de là une règle générale, étant donné que le propos de la série est encore trop souvent étouffé par son style. De plus, les conclusions apportées à l’intrigue Proctor et à celle du casino d’Alex Longshadow sont trop bâclées, ce qui entame sérieusement l’intérêt des développements qui les ont accompagnés.

En fin de compte, cette seconde saison est à l’image de la jeune et séduisante Rebecca. Elle est forcée de négocier sa route entre deux mondes instables, tentant de jouer au mieux ses cartes avec chacune des parties impliquées. Difficile alors de réellement trouver une place bien définie.

Banshee a donc avancé avec une certaine indécision. Si d’excellentes choses ont été accomplies durant ces 10 épisodes, délivrant quelques scènes mythiques et des lignes de dialogues plus qu’inspirées, il est regrettable que l’ensemble se soit trop régulièrement égaré dans des digressions qui n’avaient définitivement pas toutes un intérêt similaire. Heureusement, le season finale s’occupe de tourner les pages les plus chargées de l’histoire pour permettre à la série d’avoir le terrain libre pour pouvoir se développer plus librement dans la saison 3.

Cet article sur la saison 2 de Banshee fut précédemment publié en mars 2014 et est aujourd’hui remis en avant à l’occasion du début de la diffusion sur Canal+ ce jeudi 7 aout à partir de 20h55.