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Bates Motel – First You Dream, Then You Die (1.01 – Pilote)

Bates Motel Saison 1 - Bates Motel - First You Dream, Then You Die (1.01 - Pilote)

Six mois après le décès de son mari, Norma Bates s’installe à White Pine Bay avec son fils pour s’offrir un nouveau départ où ils s’occuperont d’un motel.

A&E et le créateur Anthony Cipriano étendent l’univers du célèbre film d’Alfred Hitchcock, Psychose, avec Bates Motel, une série qui s’intéresse à la relation entre Norman Bates et sa mère.

Cependant, si les évènements du show se placent avant ceux du long-métrage, cela se déroule dans un contexte contemporain. C’est un choix narratif plus que discutable, ce petit twist devant sûrement son existence pour des raisons budgétaires. Du coup, difficile de réellement retranscrire l’ambiance qui pouvait se trouver dans le cinéma Hitchcockien ou simplement propre aux années 60. Du point de vue de l’histoire, cela n’apporte strictement rien, au contraire ; c’est même particulièrement dommageable à la partie plus adolescente de ce pilote, les scènes étant alors très douloureuses à regarder tellement elles tombent dans les clichés et la caricature.

De ce fait, ces éléments peinent à obtenir une véritable légitimité dans ce premier épisode de Bates Motel. Autant dire que le plus loin Norman se trouve de toutes jeunes filles blondes, le mieux l’histoire se porte. En tout cas, si cet environnement moderne empêche Bates Motel de s’affirmer réellement d’un point de vue esthétique, cela permet de prendre ses distances avec l’œuvre d’Hitchcock pour simplement s’intéresser aux personnages.

Si Freddie Highmore dans la peau de Norman se montre un peu étrange, comme il se doit de l’être, il se fait totalement éclipser par Vera Farmiga dans la peau de sa mère ; elle impose une ambigüité psychologique fascinante, malgré certains dialogues peu inspirés ou une mise en scène sans prise de risque. Norma alterne entre la fragilité et la manipulation, donnant alors tout son poids à la relation malsaine qui peut exister avec son fils – et qui sera au cœur de la série.

La première partie de l’épisode se révèle donc quelque peu chaotique. Si l’instabilité de Norma est insinuée et la nature un peu étrange de son fils est dite de façon explicite, les différents composants du show ne s’accordent pas vraiment jusqu’à l’évènement pivot. De là, Bates Motel semble clairement trouver sa direction, même si tout n’en devient pas bon pour autant.

Au visionnage du pilote de Bates Motel, Il est sûrement préférable d’éviter de trop penser à Psychose, celui-ci ayant déjà suffisamment de problèmes ainsi. Cela s’impose forcément comme un bagage historique bien trop lourd à porter, mais cela n’a jamais arrêté personne jusque-là et assurément, cela fait parler. Cependant, en s’éloignant de l’époque même de l’œuvre d’origine, il reste la relation entre la mère et le fils qui aurait pu être développé dans un autre contexte – ou avec des noms différents. Si on passe donc outre l’héritage, Bates Motel délivre un premier épisode bancal,  qui trouve sa force dans ses deux têtes d’affiche.