Aller au contenu
Séries Autres séries Below The Surface : le danger vient d’en dessous et de l’intérieur (Séries Mania)

Below The Surface : le danger vient d’en dessous et de l’intérieur (Séries Mania)

Below The Surface Serie danoise - Below The Surface : le danger vient d’en dessous et de l’intérieur (Séries Mania)

series mania festival logo - Below The Surface : le danger vient d’en dessous et de l’intérieur (Séries Mania)La 8e édition du Festival Séries Mania se déroule à Paris du 13 au 23 avril 2017. Présent sur place pendant quelques jours, Thomas couvre ainsi l’évènement et les séries qu’il découvre à cette occasion. Retrouvez tous les articles concernés en cliquant sur le tag Festival Séries Mania.

Série danoise sur une prise d’otage en plein cœur de Copenhague qui vire au cauchemar, Below the Surface manque trop d’identité pour passionner. Si l’action et le suspense sont au rendez-vous, le show créé par Kasper Barfoed tente un mix un peu trop forcé entre 24, The Nine, et même Occupied.

Octobre 2016 dans la capitale danoise. La vie de quinze personnes bascule quand, dans une rame de métro, cinq preneurs d’otages décident de les emmener avec eux dans une station en travaux. Ils exigent quatre millions d’euros par tête pour les libérer. Philip Nørgaard, un soldat des forces spéciales et ancien otage lui-même, est chargé de prendre les opérations de secours et de négociations en main.

Flashbacks sur Philip et ses semaines de détention, flashbacks sur certains des otages, terroristes parlant anglais pour ne pas être identifiés, journaliste opportuniste en lien avec les preneurs d’otages… Tous les fils narratifs et descriptifs des personnages et des situations sont connus et souvent rebattus. La réalisation efficace et le rythme haletant sauvent l’ensemble, mais impossible de se détacher d’une parfaite impression de déjà vu.

L’originalité pourrait venir de la gestion du groupe d’otages, des caractéristiques des personnages et de la relation qu’ils vont nouer entre eux et avec leurs bourreaux. Mais jusqu’ici, les interactions entre les otages ne sont que fonctionnelles et ne livrent rien de bien neuf ou d’intéressant. La fin de l’épisode 2, qui en sacrifie un, n’est pas particulièrement surprenante.

Pire, il semble, à l’instar de Jack Bauer, que Philip est peut-être personnellement lié à cette histoire, soit le seul à comprendre la vérité. Bien évidemment, lorsqu’il évoque la possibilité d’une erreur de sa hiérarchie, il se retrouve seul face à ses convictions et va devoir se battre deux fois plus pour imposer sa vérité. On nage en pleines eaux du complotisme et la figure du héros seul contre tous, qui doit aussi gérer sa vie amoureuse en même temps, puisqu’il travaille avec sa petite-amie-qui-n’en-est-pas-vraiment-une, apparaît ici un peu datée et superficielle.

Aux termes des deux épisodes projetés, il semble clair que l’ennemi n’est pas islamiste ou indépendantiste. Un ennemi de l’intérieur donc qui fait tout pour ne pas être reconnu, mais dont il ne fait aucun doute que les motivations ne sont pas seulement financières, comme le groupe le laisse supposer jusqu’ici. Si l’on n’est pas à l’abri d’une surprise d’ici à la fin de la saison, il manque pour l’instant, à la différence d’Occupied, un contexte politique pertinent et raccord avec l’actualité.

Below The Surface pèche donc par un manque cruel d’originalité et il est trop tôt pour savoir quelle direction va prendre la série et si celle-ci sera suffisamment originale pour passionner pendant encore six épisodes. Les premiers éléments posés n’indiquent rien de particulièrement alléchant pour la suite. La série est-elle capable de lâcher les chevaux pour sortir des rails du genre ? Rien n’est moins sûr…