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Better Call Saul : Entre voleurs (1.07)

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Better Call Saul saison 1 Episode 7 - Better Call Saul : Entre voleurs (1.07)

Après avoir aidé Mike du mieux possible, Jimmy reprend son business routinier, cherchant des clients dans les maisons de retraite. Quand les Kettleman refusent le deal négocié par Kim, ils reviennent vers Jimmy.

Si le début de Better Call Saul n’a pas tardé à précipiter le brave Jimmy McGill sur la route de Tuco, la suite a été moins colorée en terme de criminels. Certes, Nacho n’était pas un tendre, mais sa présence a été assez limitée jusque-là. C’est ainsi que les Kettleman se sont imposés comme étant les clients les plus problématiques possible pour tout le monde.

‘The 25th Hour,’ starring Ned and Maude Flanders

Revoilà donc Craig, Betsy et leur million de dollars qui recroisent la route de Jimmy. Le timing est impeccable, puisque l’avocat n’est plus au même niveau où il se trouvait lors de leur dernier face à face. Les Kettleman servent ainsi principalement de révélateur, incitant à Jimmy à prendre des décisions difficiles qui le forcent à admettre la réalité de sa situation au moment où il se laissait emporter par l’illusion de son succès.

Comme avec le panneau publicitaire, Jimmy veut emprunter des raccourcis et il finit par en payer le prix sous une forme ou une autre, car ses proches se retrouvent – indirectement ou non – à souffrir de ses choix. La dernière fois, cela poussa Chuck au fond du trou. Ce coup-ci, c’est Kim qui voit sa carrière mise en déroute. Il en ressort donc que Jimmy est foncièrement quelqu’un de bon, en dépit de sa tendance à se retrouver happé dans le monde des criminels d’Albuquerque, car il choisit de corriger le tir et d’encaisser sciemment les coups.

Better Call Saul s’affirme alors définitivement comme étant une quête de légitimité vouée à l’échec. Chaque fois que Jimmy heurte un mur, il fait un pas de plus vers Saul – comme chaque obstacle sur la route de Walt le rapprochait de Heisenberg. La différence ici est que Jimmy débute avec l’espoir de devenir quelqu’un de bien, avec l’envie de voir son frère fier de lui, avec le besoin de rallier Kim à sa cause. Il y a quelque chose de naturellement tragique à savoir à l’avance que tout ceci est voué à l’échec, mais cela n’enlève rien au fait qu’il est encore possible de soutenir Jimmy et d’espérer qu’il réussisse.

On pourrait de plus dire que, à ce stade, c’est cette lueur d’espoir qui a permis à la série s’imposer rapidement sa différence. Cela et le fait que, même si Better Call Saul et Breaking Bad partagent quelques décors, des personnages et une approche créative, le spin-off a définitivement commencé à développer sa propre identité grâce à sa tonalité et au fait que Jimmy a son univers bien à lui qui n’a pas tardé à prendre forme. Il n’est d’ailleurs pas le seul, car même la manière de travailler de Mike est mise en images de façon à mettre en valeur l’ancien policier sous un angle unique – le passage du cambriolage en est la parfaite illustration de cela, entre le rythme, la musique et l’attitude de Mike.

Cette première saison de Better Call Saul poursuit donc son travail minutieux de construction, affichant une maitrise de plus en plus impressionnante du dosage entre comédie et drame qui caractérise autant le show que son héros réticent, Jimmy.

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